PV organique souple : Armor se lance en région MENA avec un partenaire local

Le Français Armor, spécialiste du film photovoltaïque organique flexible, vient de signer un protocole d’accord en vue de créer une société commune à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, avec Masar Printing and Publishing, un acteur régional de l’imprimerie notamment numérique. Objectif : développer le marché du PV organique (OPV) souple dans la région MENA (Middle-East and North-Africa), en visant notamment les façades de gratte-ciels.

L’accord a été signé par Faisal Bin Haider, CEO de Masar Publishing and Printing, et Hubert de Boisredon, président-directeur général d’Armor. C’est le premier pas vers la création d’une joint-venture à parts égales d’ici la fin de l’année en vue de la commercialisation de films photovoltaïques souples et flexibles dans la région. Les deux partenaires se donnent 5 ans pour déployer leur technologie, avec un objectif annuel à terme de plus de 500 km2 de film OPV, pour un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros. Masar Publishing and Printing met son expertise du marché local dans la corbeille, et Armor son savoir-faire dans le PV organique souple. La société française peut notamment s’appuyer sur une capacité de production de 1 million de m2 de film OPV par an. Sa première mission consistera à créer les équipes sur place et à les former à sa technologie.

Dubaï ambitionne de déployer environ 1 GW de sources renouvelables par an pour la production d’énergie dans le cadre de l’initiative gouvernementale Clean Energy 2050 qui prévoit un bouquet énergétique à 75% d’EnR en 2050. Le taux d’ensoleillement de cette région se prête notamment au développement massif du solaire. Le foncier y étant une denrée rare, les deux partenaires ont pour idée de recouvrir des façades de gratte-ciels avec le film photovoltaïque organique souple ASCA, transparent, ultra-mince et souple, développé par Armor. Ils ont identifié cette opportunité de marché notamment dans la perspective de l’Exposition Universelle de Dubaï en 2020, où le Pavillon France sera aussi un démonstrateur d’énergie solaire, avec des tuiles solaires SunStyle installées par Akuo Energy.

Les clients visés seront donc, outre les énergéticiens, les entreprises foncières, les acteurs de la construction, ceux de l’IoT, de la ville connectée, de la recharge de véhicules.

le tarif de rachat augmente de 27% sur le dernier Appel d’offre CRE Bâtiment/Ombrières

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L’appel d’offres pour les installations solaires sur bâtiments (100 kWc–8 MWc) largement sous-souscrit et avec des tarifs en progression

CRE

Très attendue par les développeurs, la liste des lauréats pour la septième période de l’AO CRE pour les installations sur bâtiments (100 kWc–8 MWc) a été dévoilée par le ministère jeudi 27 juin dernier. 282 nouveaux lauréats ont ainsi été désignés pour développer des installations photovoltaïques sur bâtiment. En termes de puissance, 157,124 MWc ont été attribués pour cette session, 71,556 MWc en famille 1 (100-500 kWc) et 85,5675 MWc en famille 2 (500 kWc à 8 MWc). C’est-à-dire à peine un peu plus de la moitié du volume possible qui a été attribué. Le principe même de cet AO CRE fait désormais débat. D’autant que dans le même temps les tarifs ont connu une progression entre les deux sessions.

Lors de cette septième session et pour chaque famille, le prix moyen proposé par les lauréats s’élève à 93 €/MWh pour les installations de plus grande puissance, entre 500 kWc et 8 MWc. Il était de 77 €/MWh lors de la sixième session.

Pour les installations de puissance comprise entre 100 et 500 kWc, le tarif moyen s’élève pour cette septième session à 99 €/MWh contre 91 €/MWh.

Le syndicat Enerplan a sollicité le ministère pour savoir si, in fine, un écrêtement avait été opéré sur les volumes candidats, et quelles avaient été les notes basses de chacune des familles. Dans tous les cas, le système semble à revoir dans l’optique des atteintes des objectifs de la PPE.

Projet de loi énergie-climat : vers une accélération du déploiement des énergies renouvelables

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François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, salue l’adoption par l’Assemblée nationale d’un ensemble de mesures permettant d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables sur le territoire national.

« Nous avons inscrit dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie l’objectif d’atteindre 32 % d’énergies renouvelables dans le mix-énergétique français d’ici 2030. Avec l’adoption de nouvelles mesures dans la loi énergie-climat, nous nous donnons les moyens de nos ambitions pour accélérer la mise en œuvre de ces projets renouvelables » a déclaré à l’Assemblée nationale François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire.

L’examen du projet de loi relatif à l’énergie et au climat à l’Assemblée nationale a permis l’adoption de plusieurs mesures relatives à l’installation de projets d’énergies renouvelables :

  • L’article 6 du projet de loi dispose que les nouveaux entrepôts et supermarchés et les ombrières de parcs de stationnement devront désormais intégrer, au moment de leur construction, 30% de leur surface de toiture en panneaux solaires, ou bien faisant l’objet de végétalisation ;
  • L’article 4 ter du projet de loi crée la possibilité d’installer par dérogation des panneaux photovoltaïques dans les zones de prévention des risques technologiques : ces zones inutilisées pour les habitations pourront plus facilement devenir des zones de production d’énergie renouvelable ;
  • L’article 4 permet également de sécuriser juridiquement les procédures environnementales d’autorisation des projets d’énergies renouvelables (installation de photovoltaïque, projets de géothermie ou hydroélectricité de faible puissance) en clarifiant le régime juridique de l’évaluation environnementale. 

TOYOBO/CEA-Liten : vers une intégration à grande échelle des technologies solaires organiques dans le bâtiment

Sunpartner-Souple

TOYOBO et le CEA-Liten entament une collaboration à long terme sur la technologie PVO. Au moyen de procédés d’impression roll-to-roll, la technologie PVO (photovoltaïque organique) permet de produire des cellules solaires flexibles, semi-transparentes, légères et peu coûteuses, ouvrant la voie à une intégration à grande échelle des technologies solaires dans les façades des bâtiments, les fenêtres, les dispositifs IdO et les applications d’intérieur.

Les technologies photovoltaïques (PV) organiques nécessitent encore des innovations au niveau des matériaux afin d’améliorer l’efficacité des modules PV, diminuer leur coût et faciliter leur incorporation dans diverses applications, permettant une intégration à large échelle de la PV. Afin d’atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris et prévenir le réchauffement climatique, diverses technologies PV seront nécessaires pour s’adapter à chaque application. Il est essentiel pour cela de favoriser les innovations technologiques mais aussi de les transférer vers l’industrie.

L’association entre l’acteur majeur qu’est le CEA, organisme public européen de recherche technologique disposant d’une expertise reconnue en matière de technologies PVO, et TOYOBO, fabricant japonais de produits à haute fonctionnalité tels que des films d’emballage, des produits automobiles, pharmaceutiques, des produits liés à l’environnement ou encore des bioproduits, permettra de développer des modules et des cellules PVO innovants intégrant les matériaux TOYOBO. Pour les deux parties, l’objectif de cette collaboration est d’élaborer des modules PVO présentant un meilleur rapport performance-prix que les autres technologies PV pour des applications d’intérieur. Une fois optimisée avec les matériaux TOYOBO, cette technologie pourra être produite en masse par un fabricant de modules tiers pour le marché asiatique ou européen.

Le stade Skagerak Arena en Norvège est alimenté en énergie solaire

Le stade Skagerak Arena en Norvège est alimenté en énergie solaire

Skagerak Energilab est un projet énergétique unique en son genre testé sur un stade de football en Norvège. Ce projet comprend un micro-réseau alimenté à l’énergie solaire et une automatisation avancée du réseau. Il fournit des informations utiles pour le réseau électrique du futur. Et la notion de club de football « vert » prend tout son sens lorsque les projecteurs à énergie solaire sont allumés et que le match à domicile commence.

Le projet Skagerak Energilab repose sur une combinaison inhabituelle dans un club de football, où des experts du football travaillent avec des spécialistes de la technologie solaire. Le club de football Odds veut être le club de football le plus vert d’Europe. Pour ce faire, son Skagerak Arena a déployé la dernière technologie énergétique pour intégrer les énergies renouvelables dans la communauté urbaine en utilisant des microgrids et des capacités de stockage d’énergie. «Ce projet a démarré avec la folle idée qu’il devait être possible d’utiliser le toit de notre arène pour quelque chose d’utile», a déclaré Einar Håndlykken, directeur général d’Odd’s Ballklubb. «Maintenant, j’espère que cette solution inspirera les autres stades, dotés d’un grand toit, à collaborer avec ceux qui développent nos systèmes énergétiques.»

5 700 m² de capteurs pour 800 kWc de puissance

Dans le cadre du nouveau laboratoire d’énergie, l’ensemble du toit de la Skagerak Arena est recouvert de 5 700 mètres carrés de modules solaires, d’une puissance nominale de 800 kWc. La batterie et le système de gestion de l’énergie garantissent une utilisation maximale de l’énergie renouvelable, même par faible luminosité. Le système photovoltaïque alimente non seulement les projecteurs, mais fournit également au quartier de l’électricité produite localement. Qui plus est, il permet au service public de recueillir des informations sur la manière dont un système «prosumer» – où les consommateurs produisent et consomment de l’électricité – fonctionne dans des conditions différentes. «Le secteur de l’énergie se développe, tant dans la production que dans la distribution. Skagerak Energilab est un projet important car, grâce à cela, nous allons acquérir une expérience pratique sur la façon dont une production locale joue avec le réseau établi », a déclaré Knut Barland, PDG de Skagerak Energi.

Partenariat technique avec ABB

La société ABB a inauguré le laboratoire d’énergie en collaboration avec Skagerak Energi. Elle a conçu et exécuté le projet avec les onduleurs solaires à chaînes solaires ABB AbilityTMPVS et la technologie ABB Ability ™ e-mesh ™, y compris un système de gestion de l’énergie (EMS). La solution permettra à Skagerak Energi d’exécuter un scénario optimal d’affectation de la charge en utilisant les prévisions de charge et la production photovoltaïque, et en tenant compte de l’évolution des prix de l’électricité. ABB fournira également ses services techniques au laboratoire de l’énergie pour les cinq prochaines années. «Skagerak Energilab est un bon exemple de la manière dont la technologie de pointe du réseau transforme l’écosystème de l’énergie», a déclaré Steffen Waal, directeur général d’ABB en Norvège. «C’est une étape importante dans l’obtention de données de terrain et de connaissances sur les réseaux électriques de demain.»

ABB Ability ™ e-mesh ™ est une solution tout-en-un d’automatisation et de contrôle offrant aux opérateurs de réseau une vue de cockpit unique intégrée verticalement à leurs ressources d’énergie distribuées (DER) telles que les microréseaux, les systèmes de stockage d’énergie par batterie (BESS) et la production d’énergie renouvelable. ABB Ability e-mesh EMS est applicable pour les locaux ou les flottes. La gamme e-mesh s’étend du stockage d’énergie modulaire et des microréseaux au contrôle des équipements de l’usine, aux services de cloud computing et aux analyses avancées pour la prise de décision et les applications sur mesure. ABB est un pionnier de la technologie des micro-réseaux et de BESS, avec une base installée de micro-réseaux et de BESS qui totalisent plus de 450 MW dans le monde et plus de 170 installations desservant des communautés isolées, des îles, des services publics et des campus industriels.

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Lightyear dévoile la première voiture longue distance au monde à rouler à l’énergie solaire

Le soleil s’est levé à l’aube du mardi 25 juin sur un nouveau paradigme du monde automobile. A l’aube, au TheaterHangaar à Katwijk, aux Pays Bas, la première voiture solaire longue distance de Lightyear, pionnier de la mobilité verte, a été dévoilé en exclusivité, à un panel ciblé d’investisseurs, de clients, de partenaires et de journalistes. « Ce moment représente une nouvelle ère automobile », a déclaré Lex Hoefsloot, CEO et cofondateur de Lightyear. « Deux années de rêve, de réflexion et de travail acharné ont permis de franchir cette étape importante qui constitue une grande avancée vers la réalisation de notre mission qui est de rendre la mobilité verte accessible à tous ».

Une voiture qui puise le plus d’énergie possible de chaque rayon de soleil

En 2016, l’entreprise Lightyear est fondée par des membres de l’équipe Solar Team Eindhoven, après avoir gagné en 2013, 2015 et 2017 le Bridgestone World Solar Challenge. Depuis son lancement, Lightyear a reçu une succession de prix, de subventions et de soutiens de la part d’investisseurs majeurs. « En seulement deux ans, nous avons réussi à développer un prototype fonctionnel de la première voiture solaire longue distance et avons déjà vendu plus d’une centaine de véhicules. La technologie qui permet au véhicule Lightyear One de fonctionner en fait l’un des véhicules les plus durables du marché, tout en offrant à l’utilisateur un confort de conduite optimal ».

Le véhicule Lightyear One a été conçu avec une perspective radicalement différente, Lox Hoefsloot ajoute à ce propos : « Notre expérience significative nous a permis de porter une attention particulière à l’optimisation de l’efficacité et de la sécurité de la voiture ». Ce n’est en partant de rien et en ne suivant que les lois de la physique que Lightyear One a été conçue minutieusement. Une voiture qui « puise le plus d’énergie possible de chaque rayon de soleil ».

725 kilomètres d’autonomie

« L’objectif principal de notre voiture est de combler les lacunes des voitures électriques. Les études ont montré que l’autonomie et le manque d’option de recharge sont les principales préoccupations des consommateurs qui envisagent de se procurer une voiture électrique », affirme Lox Hoefsloot. « Nous résolvons ces problèmes grâce à ce que nous appelons l’ultra-efficacité. Cela se traduit d’une part par une autonomie exceptionnelle de 725km (WLTP), sur une batterie relativement petite et d’autre part, grâce au rechargement de la batterie grâce à l’énergie solaire. Le véhicule se charge directement grâce au soleil car sa consommation d’énergie est beaucoup plus faible, elle génère jusqu’à 20 000 km d’énergie par an. Le véhicule peut également se recharger plus rapidement qu’une voiture électrique classique à partir de n’importe quelle prise de courant. Il est possible de charger jusqu’à 400 km par nuit à partir de prises ordinaires (230V) ».
Lors de la présentation du prototype, Lex Hoelsloot a souligné l’importance de cet évènement :« Le changement climatique est un des enjeux majeurs auxquels, nous, les humains, avons été confrontés dans notre histoire. L’évolution est tellement effrayante qu’elle en est presque paralysante. En tant qu’ingénieurs, nous pensions pouvoir faire quelque chose. Le véhicule Lightyear One est une vraie opportunité de changer la mobilité, de la meilleure des façons ». Lex Hoefsloot a aussi souligné que la nature a été une grande source d’inspiration. « Pendant des siècles, nous avons vécu en équilibre avec la nature. Grâce aux technologies actuelles, nous avons l’occasion de le faire à nouveau. En partant de zéro et utilisant les lois de la nature comme guide, elle devient notre meilleur allié dans le développement de designs ultra-efficaces ».

Des véhicules solaires et partagés

Selon Hoefsloot, ce n’est que le début : « Comme les nouvelles technologies ont un coût unitaire élevé, nous devons commencer dans un marché exclusif ; Lightyear One est la première voiture solaire longue distance et ses caractéristiques sont stupéfiantes. Les prochains modèles que nous prévoyons de développer auront un prix d’achat nettement inférieur. En outre, les futurs modèles seront fournis à des parcs automobiles autonomes et partagés, de sorte que le prix d’achat pourra être réparti entre un grand nombre d’utilisateurs. Combiné aux faibles coûts d’exploitation du véhicule, notre objectif est d’offrir une mobilité haut de gamme à un faible coût par kilomètre. Une troisième et dernière étape consistera à mettre sur le marché des voitures vraiment durables, plus abordables par rapport au coût de l’essence nécessaires pour conduire une voiture à combustion. Il s’agira de notre point de basculement le plus important, dans un avenir proche, il ouvrira la voie à un parc automobile durable à cent pour cent ».


Les détails techniques du véhicule Lightyear One

  • La voiture est construite à partir de matériaux high tech pour maintenir un faible poids, tout en garantissant la sécurité des passagers.
  • Le véhicule Lightyear One est propulsé par quatre roues indépendantes pour optimiser la perte d’énergie au sein du circuit entre le moteur et la roue.
  • Le toit, ainsi que le capot sont composés de cinq mètres carrés de cellule photovoltaïque intégrées dans un verre de sécurité extrêmement solide (une personne de taille adulte pourrait marcher dessus sans causer de dommage).
  • En plus de l’énergie solaire, la voiture peut être rechargée sur une station de recharge (rapide) ou sur une prise de courant normale.

Disponibilité : c’est pour quand ?

Lightyear augmentera la production de la première Lightyear One en 2021. Les 100 premières voitures ont déjà été réservées. Via le site Internet Lightyear, les acheteurs peuvent désormais réserver l’une des 500 Lightyear One pour un montant de 119 000 € (livraison prévue en 2021).

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La France, très en retard dans le développement de l’autoconsommation solaire

La France accuse un retard très important dans le développement de l’autoconsommation solaire. Cela satisfera les détracteurs qui considèrent que ce dispositif menace l’équilibre financier du réseau de distribution… Quant à l’autoconsommation collective elle serait le prélude à un « communautarisme énergétique » qui pourrait mettre en péril notre démocratie. Rien de moins ! Pendant ce temps, les Députés et les Sénateurs n’en finissent pas de fabriquer la loi PACTE qui devrait légaliser la décision gouvernementale d’augmenter le périmètre de l’autoconsommation collective. Prochain épisode l’examen du projet de loi par le Sénat en seconde lecture, dans les prochains jours…

Pour la première fois en Europe, une usine recycle les panneaux photovoltaïques !

Veolia et PV CYCLE ont inauguré, en juillet 2018, la première usine européenne dédiée au traitement et à la valorisation des panneaux photovoltaïques en fin de vie. Une nouvelle filière de recyclage indispensable au développement de l’énergie solaire.

Dès la première année, cette usine a traité 1 800 tonnes de matériaux.

L’énergie solaire est en plein essor. En France, 190 000 tonnes de panneaux photovoltaïques ont été commercialisées en 2016-2017, et ce chiffre devrait encore augmenter dans la prochaine décennie. Une excellente nouvelle pour la production d’une énergie propre et renouvelable.
Néanmoins, derrière ce succès se cache un défi de taille : ces installations représenteront d’ici quelques années autant de déchets à traiter. En effet, selon une étude menée par l’éco-organisme PV CYCLE, la quantité de panneaux photovoltaïques arrivés en fin de vie double chaque année en Europe. En 2020, ils devraient ainsi représenter 35 000 tonnes de déchets annuels. Et dans le monde, le gisement de panneaux photovoltaïques en fin de vie atteindra en 2050 plusieurs dizaines de millions de tonnes (notamment en Chine, aux États-Unis, au Japon, en Inde et en Allemagne).
Depuis 2014, les importateurs et fabricants de panneaux solaires ont l’obligation de les collecter et de les traiter une fois arrivés au stade de déchet. Problème : en France, comme dans le reste de l’Europe, aucune usine n’était jusqu’à présent en mesure d’assurer pleinement cette mission…
C’est pourquoi Veolia et PV CYCLE se sont associés en 2018 pour ouvrir la toute première usine européenne dédiée au recyclage de ces déchets. L’usine a été inaugurée en juillet 2018 à Rousset, petite commune des Bouches-du-Rhône.
Sur ce site, tous les composants des panneaux sont séparés et valorisés, afin d’être redirigés vers diverses filières : du verre au cadre en aluminium, sans oublier le boîtier de raccordement et les câbles de connexion.

Objectif : 4 000 tonnes valorisées

Les débris de verre sont par exemple utilisés comme matière première dans le secteur verrier, le cadre est réinjecté en affinerie d’aluminium, et le silicium ‒ principal composant conducteur des panneaux ‒ est réorienté dans des filières de métaux précieux. Les câbles et connecteurs sont quant à eux broyés puis vendus sous forme de grenaille de cuivre, un mélange de granulés qui peut être utilisé dans la fabrication de nouveaux câbles et composants électroniques.
En 2018, l’usine a déjà traité 1 800 tonnes de matériaux. Une capacité de traitement qu’elle compte bien augmenter progressivement. Objectif : 4 000 tonnes de déchets valorisés par an d’ici quelques années, avec un taux de valorisation des matières de 95 % à terme.
Compte tenu du fort potentiel de développement de cette nouvelle filière de recyclage, PV CYCLE et Veolia espèrent bientôt être en mesure de recycler 65 % des panneaux photovoltaïques d’Europe.

La première installation de dessalement solaire d’Afrique a dépassé la barre des 10 millions de litres produits

La première installation de dessalement solaire d’Afrique a dépassé la barre des 10 millions de litres produits

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La première unité de dessalement solaire d’eau de mer en Afrique a déjà produit plus de 10 millions de litres d’eau potable depuis sa mise en service. Installée à Witsand, dans la commune d’Hessequa, et pleinement opérationnelle depuis le 20 décembre 2018, l’installation OSMOSUN® apporte une réponse à la sévère crise de l’eau que traverse la province du Cap en Afrique du Sud. Cet approvisionnement en eau des populations locales, produite à partir d’énergies renouvelables, a d’ores et déjà soulagé la collectivité pour la période de pointe de consommation des fêtes de fin d’année.

Tim Harris, le PDG de l’Agence de Promotion de la Province du Cap-Occidental WESGRO souligne la performance de l’installation : « Produire plus de 10 millions de litres d’eau potable en seulement deux mois à partir d’énergie renouvelable est un résultat exceptionnel, qui appuie la position pionnière de la ville du Cap et de la province du Cap-Occidental en matière de développement durable. »

Ce projet, cofinancé par le Gouvernement Français et la province du Cap-Occidental, a été élaboré et finalisé en moins de 18 mois par Turnkey Water Solutions (TWS ) et Mascara Renewable Water, avec l’aide d’une équipe de consultants et d’entrepreneurs locaux. L’unité OSMOSUN® conçue et fabriquée par Mascara Renewable Water produit actuellement 150 mètres cube d’eau potable par jour à un prix très compétitif, grâce à une majorité de la production alimentée par l’énergie solaire.

Le personnel municipal a été formé et est désormais pleinement habilité à superviser l’activité quotidienne de l’installation. Celle-ci est supervisée à distance et en continu par TWS et Mascara Renewable Water. Toutes les données sont rendues publiques via le site Internet (www.hessequa.gov.za), garantissant une transparence totale. Cette installation, inaugurée officiellement le 11 février dernier par l’Ambassadeur de France en
Afrique du Sud et le Ministre des Finances de la Province du Cap, apporte une réponse durable à deux des grands défis actuels de l’Afrique du Sud : le manque d’eau et l’approvisionnement énergétique peu fiable et fortement carboné.

Marc Vergnet, le PDG de Mascara Renewable Water, rappelle le rôle crucial des partenaires du projet : « Le développement et l’installation de l’unité OSMOSUN® produisant 150 mètres cube par jour dans un délai aussi court a été rendu possible par l’implication et le soutien de tous nos partenaires, techniques et financiers, français et Sud-Africains. Nous sommes ainsi fiers d’apporter une solution durable et réplicable à l’urgence de l’eau en Afrique du Sud. »

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