La sécurité sur les chantiers photovoltaïques : une priorité encore trop négligée

Avec la croissance rapide du photovoltaïque en France, la sécurité sur les chantiers, notamment en hauteur, est trop souvent reléguée au second plan. Les risques de chute — dus à des toitures humides, vétustes ou à une installation trop proche du bord — sont bien réels, comme en témoignent plusieurs accidents mortels récents. La sous-traitance généralisée, souvent dictée par des impératifs de rentabilité, entraîne l’intervention de poseurs peu formés, sans encadrement suffisant, et sans équipements de protection adaptés.

La réglementation impose pourtant à l’employeur d’assurer la sécurité de ses salariés, dès la phase de devis. L’absence d’une véritable culture de la prévention, combinée à un manque de contrôles sur les conditions de travail, fragilise la profession. Des certifications complémentaires (AIPR, CACES) et des contrôles plus rigoureux — y compris via les audits RGE ou les assurances décennales — sont nécessaires pour professionnaliser la filière et garantir la sécurité des intervenants. Il est également urgent que les maîtres d’ouvrage assument leur responsabilité dans le choix des prestataires et le respect des règles de sécurité.