Le grand barnum du G7 (24 au 26 août) déferle sur Biarritz depuis quelques jours déjà. Pour atténuer l’empreinte environnementale de l’événement, Engie a proposé et mis en place en un temps record une installation solaire provisoire en autoconsommation de grande ampleur, une première en France pour un tel événement. Autour d’une priorité : mettre en avant les PME-PMI françaises du secteur. Opération réussie !
Voilà une info qui devrait faire rêver les développeurs professionnels du solaire dans leur rapport au temps ! «Pour le G7, à Biarritz, nous avons implanté un champs solaire de 244 kWc, à côté d’un aéroport, en moins d’un mois. Cela prouve que lorsque tout le monde le veut, il est possible de faire vite pour installer une centrale solaire » confie François Lebreton (photo), d’ENGIE Entreprises & Collectivités et directeur des opérations sur l’événement G7.
Des PME françaises qui ont répondu présentes
Pour ce faire, le groupe Engie, mécène du sommet, a fait appel, via ses équipes dynamiques d’« ENGIE Entreprises & Collectivités », à des compétences locales et nationales dans une volonté de montrer que le savoir-faire français était à la hauteur de la tâche, et ce, même dans l’urgence. Mais aussi dans un souci de bilan carbone maîtrisé par la logique des circuits-courts et dans le respect des objectifs de lutte contre les changements climatiques. « Et je dois dire que tout le monde a répondu présent. Nous avons réalisé le chantier en deux fois quatre jours au cœur de l’été. Remarquable ! » poursuit François Lebreton. Lorsque Pierre Cantrelle, DG de Voltec Solar en Alsace et Bruno Belouard, DG de la société Adiwatt dans la Loir-et-Cher ont été contacté par Engie, ils n’n’ont pas hésité une seconde à relever ce défi G7. Banco ! Alors que le marché des modules est sous tension avec les livraisons attendues pour les AO CRE, Voltec Solar a été en capacité de fournir, à brûle-pourpoint, 800 modules de 305 Wc pour l’occasion. De son côté Adiwatt a mis les « watts » pour mettre des structures métalliques à disposition. Et ce sont les équipes de Langa, PME héraultaise récemment reprise par Engie, qui ont mis la main à la pâte, pour réaliser le chantier qui a également beaucoup misé sur la main d’œuvre locale. Cette collaboration était d’ailleurs une première entre les équipes d’Engie et de Langa. Une première qui fera date, à n’en pas douter !
Autoconsommation pour le centre de presse et la recharge des bus
La centrale au sol (1300 m²) a été installée sur un terrain de 3000 m² au pied de la halle d’Iraty où sera installé le centre de presse qui attend plus de trois mille journalistes. La proximité de l’aéroport a rendu obligatoire le changement d’orientation des panneaux prévue est-ouest pour une autoconsommation optimisée mais finalement axés plein sud pour des raisons de sécurité et pour éviter tout éblouissement des pilotes. En fait cette centrale se divise en deux entités de 122 kWc, l’une qui alimentera le centre de presse sous régime neutre TN et l’autre qui pourvoira à la recharge des bus électriques qui effectuerons les diverses liaisons entre les points névralgiques du G7 en centre ville en régime TT. ENGIE mettra également à disposition des journalistes accrédités au sommet 200 vélos hydrogène de l’entreprise biarrote Pragma Industries pour faciliter leurs déplacements sur les différentes zones aménagées. Ce projet de mobilité douce est soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et la Communauté d’agglomération Pays basque (CAPB). La centrale équipée d’onduleurs Kaco devrait couvrir un quart des besoins nécessaires sur la dizaine de jours durant laquelle elle sera opérationnelle. Au cas où, 12 groupes électrogènes français fonctionnant à l’huile de colza (biocarburant) pourront être sollicités. A la fin du sommet, le champ devra être démonté en moins d’une semaine avec un terrain rendu en l’état initial. Le matériel est d’ores et déjà affecté à une autre utilisation sur un autre site.
Du solaire accessible partout et pour tous
En sus de ces centrales, Engie a parsemé Biarritz de Totem ENGIE avec panneaux solaires, des micro-installations de production solaire off-grid pour recharger les téléphones et donner l’accès Wifi. Parmi, les installations remarquées, des bancs solaires de la société polonaise Zano capables de recharger des portables ou tablettes suivant le principe de l’induction ont particulièrement fait le buzz. Accessibles au public au quatre coins de la ville, ils représentent de formidables outils de communication. « C’est un excellent moyens d’acculturer les gens au solaire. Vous savez peu de gens ont déjà vu de près ou seulement touché une cellule solaire. Avec ces banc, le solaire devient une réalité. Cela montre que cette énergie est accessible, partout, pour tous, et en autoconsommation pour pouvoir surfer sur Internet 24 heures sur 24 » précise François Lebreton qui s’est voulu exhaustif sur les technologies françaises à valoriser. Il n’a ainsi pas oublié de faire un clin d’œil au photovoltaïque organique développé par la société Armor et que l’on retrouve sur une toile de voile qui protège un banc, non solaire s’entend, à deux pas du centre de presse. Coût global de cette opération de promotion pour le solaire : un peu moins de 220 00 euros. Un coût certain pour un formidable coup d’accélérateur pour les PME françaises concernées…