Le centre de recherche IMEC a dévoilé ce jour, dans le cadre de la manifestation SiliconPV 2019 (qui se tient cette semaine à Louvain, en Belgique), des cellules solaires bifaciales en silicium cristallin réalisées selon une technologie dite n-PERT (Passivated Emitter and Rear Totally diffused sur substrat type n) développées en coopération avec le Chinois Jolywood qui affichent un rendement de conversion de 23,2%.
Pour les chercheurs, ces performances ouvrent la voie à la concurrence entre les technologies n-PERT et p-PERC* (la grande tendance aujourd’hui). « Depuis les précédents résultats, nous avons optimisé le procédé de fabrication et adopté une architecture avec 12 busbars. Les cellules solaires sont également réalisées avec des contacts sérigraphiés utilisant moins de matériau conducteur (argent) en face avant et en face arrière », souligne Loic Tous, responsable du projet. « Nous utilisons les mêmes équipements que pour les cellules solaires bifaciales p-PERC* ». Partant, la technologie n-PERT pourrait concurrencer les solutions p-PERC du point de vue des coûts.
Un lot de 12 cellules solaires bifaciales de dimensions industrielles (244,3 cm2) a été vérifié par le laboratoire indépendant ISFH Caltec, affichant un rendement de conversion supérieur à 23% en moyenne, la meilleure cellule atteignant 23,2%. Ceci avec une bifacialité de plus de 80% (surface active sur les deux faces de la cellule). En fait, sous des conditions d’ensoleillement classiques en face avant avec un éclairage additionnel de 0,15 soleil en face arrière aboutit même à un rendement de conversion de près de 26%. Les deux partenaires comptent bientôt passer le cap des 23,5% et même 24% de rendement moyen pour ces cellules solaires n-PERT, en association avec une bifacialité de plus de 90%.