Des cellules à contacts passivés sans indium affichant un rendement de 22,4%

L’institut de recherche français du CEA-Liten à l’Ines (Institut national de l’énergie solaire) a conçu une architecture qui combine des couches de poly-Si ultra-mince avec des films d’Oxyde Transparent Conducteur (TCO) à contacts passivés « indium-free », ou sans indium.

Le Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux (Liten) du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) affirme avoir développé des cellules PV monocristallines sans indium basé sur des contacts passivés avec un rendement de 22,4%.

Selon les scientifiques, le dispositif a été construit avec une nouvelle architecture de cellule appelée Carlah (pour « Conductive and Anti-Reflective Layers for Advanced high temperature Heterojunction solar cells »), basée sur une approche dite d’ « hétérojonction à haute température ». L’architecture est créée en combinant des couches de silicium polycristallin ultra-minces, d’une épaisseur inférieure ou égale à 20 nm, avec des films TCO à contacts passivés.

« Nos équipes ont défini un procédé simplifié de fabrication, qui génère de forts effets “getter externes” (extraction des impuretés métalliques), adapté donc aux substrats silicium cristallin (c-Si) bas-coûts et à basse empreinte carbone. Les structures fabriquées sont, de plus, compatibles avec l’intégration en cellules tandem Pérovskites/c-Si » précise l’institut de recherche.

Le groupe de recherche français rappelle que les contacts passivés pour les cellules solaires sont généralement fabriqués avec de l’oxyde d’indium dopé à l’étain (ITO), le TCO majoritairement utilisé aujourd’hui pour la fabrication de cellules à contacts passivés, dont le coût est élevé en raison de la disponibilité limitée de l’indium. « Afin d’améliorer le bilan économique et l’empreinte environnementale de ce type de cellules, les couches d’ITO utilisées habituellement en face avant ont été comparées par nos laboratoires à des couches à base de Zinc (AZO) sur des structures à simple jonction. Comme l’ITO, les couches d’AZO étudiées ici sont déposées par PVD, un procédé permettant de faciliter le transfert à l’industrie. »

Conçues au format industriel (M2), les cellules affichent un rendement de 22,4% : il s’agit d’un record mondial. Les résultats obtenus sur la technologie Carlah sont le fruit d’une collaboration avec la société IBS, du projet ANR Oxygen et d’une thèse cofinancée par l’Ademe (Agence pour la transition énergétique).

Le CEA-Liten avait atteint une efficacité de 24,25% pour une cellule solaire basée sur l’hétérojonction en décembre 2019. Les développeurs de la cellule déclaraient alors qu’ils avaient pu augmenter les performances en améliorant le dépôt de vapeur chimique par plasma renforcé de nanocouches de silicium et de couches TCO et anti-reflet. Ils avaient également réduit les dommages causés par la manipulation des plaquettes lors de leur fabrication

article paru dans PV Magazine du 10/02/2021

Kehua France implanté à Marseille propose un shelter de 100 kW

Kehua France – filiale de Kehua Tech, un fabricant chinois d’onduleurs PV créé en 1988 – vient de lancer un local technique (shelter) dédié au marché des installations solaires de 100 kW en France.

Kehua France fournit désormais un shelter dédié aux installations de 100 kW en France. Avec un cahier des charges axé sur la sécurité, la fiabilité et la robustesse, l’entreprise propose aux installateurs un produit « Plug-and-Play » – certifié en conformité avec la réglementation du marché français, validé par le gestionnaire de réseau – permettant d’optimiser le temps d’intervention sur les chantiers lors du raccordement et du passage des organismes de contrôle, ainsi que de facilité les opérations de maintenance.

www.kehua-france.com

INTERSOLAR EUROPE 2021 : le photovoltaïque agricole combine agriculture et production d’électricité


Le photovoltaïque en Europe est en plein boom : 18,7 gigawatts (GW) de puissance supplémentaire ont été installés l’année dernière. En plus des modules solaires sur les toits et au sol, il s’agit d’exploiter de nouvelles surfaces : façades, plans d’eau artificiels et champs, par exemple. Avec ce type de photovoltaïque, les surfaces agricoles servent à la fois à la production de denrées alimentaires et d’électricité grâce à l’énergie solaire. Les installations au sol habituelles peuvent aussi offrir un habitat précieux pour la faune et la flore, ce qui favorise l’acceptation par la population des installations et de la transition énergétique en général. Intersolar Europe, le premier salon professionnel de l’industrie solaire au monde, et l’Intersolar Europe Conference organisée en parallèle présenteront les nouveaux développements et applications possibles du photovoltaïque. Ils auront lieu dans le cadre de The smarter E Europe du 21 au 23 juillet 2021 à la Messe München.

Le marché photovoltaïque européen connaît une croissance dynamique : l’année dernière, la puissance photovoltaïque dans l’Union européenne a augmenté de onze pour cent d’après l’association professionnelle SolarPower Europe : 18,7 gigawatts (GW) de puissance supplémentaire ont été installés. Cela fait de 2020 la deuxième meilleure année pour le secteur après 2011. La forte croissance du photovoltaïque se reflète aussi dans la production d’électricité totale de l’UE : en 2020, les énergies renouvelables ont pour la première fois dépassé les combustibles fossiles dans la production d’électricité de l’UE, selon l’étude « The European Power Sector in 2020 » menée par Agora avec le think tank britannique Ember. En 2020, les énergies renouvelables représentaient 38 pour cent du mix énergétique européen, et les combustibles fossiles 37 pour cent.

En Allemagne, qui est de loin le plus grand marché photovoltaïque de l’UE, 4,8 GW supplémentaires ont été installés l’année dernière et la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité nette publique, c’est-à-dire le mix énergétique effectivement disponible sur le réseau, était supérieure à 50 pour cent en 2020. Les analystes avertissent toutefois que l’alimentation électrique allemande pourrait connaître des insuffisances dès 2023. Afin de garantir la sécurité d’approvisionnement et atteindre les objectifs climatiques, le rythme actuel de développement du photovoltaïque doit impérativement doubler à partir de 2021 et tripler à partir de 2022. Pour booster le développement photovoltaïque et utiliser efficacement les surfaces, les modules solaires ne sont plus uniquement installés sur les toits et au sol : les modules sur les façades, les surfaces agricoles (photovoltaïque agricole) et les plans d’eau (photovoltaïque flottant) pourront conquérir de nouveaux espaces d’exploitation et devenir des moteurs supplémentaires dans l’expansion du photovoltaïque.

Photosynthèse en bas, photovoltaïque en haut

Dans le photovoltaïque agricole, les surfaces sont à la fois utilisées pour les cultures et la production de courant solaire. Cela augmente la rentabilité des surfaces : la production de courant solaire se développe et en même temps, les terres fertiles pour l’agriculture sont entretenues et exploitées. Le photovoltaïque et la photosynthèse ne sont plus en concurrence, mais complémentaires. Compte tenu de la croissance dynamique du photovoltaïque dans le monde entier et des besoins croissants de surfaces pour les installations photovoltaïques, les concepts innovants comme le photovoltaïque agricole permettent une utilisation double des terrains agricoles et soutiennent la transformation du système énergétique.

Le photovoltaïque agricole a connu un développement important ces dernières années et s’est répandu dans presque toutes les régions du monde, d’après l’Institut Fraunhofer pour les systèmes énergétiques solaires (ISE). La puissance photovoltaïque agricole installée est passée dans le monde d’environ cinq mégawatts (MW) en 2012 à près de 2,9 GW en 2020, sachant que la Chine en possède la majorité avec environ 1,9 GW. En cette période de transition énergétique marquée par plus de sécheresse et d’événements climatiques extrêmes, le photovoltaïque agricole peut se distinguer par ses multiples atouts : courant solaire zéro émission, production alimentaire et protection des cultures contre les dommages de la sécheresse et des intempéries comme la grêle ou les pluies torrentielles. En effet, l’ombrage partiel des surfaces agricoles fourni par les modules solaires diminue le taux d’évaporation et les modules peuvent remplacer la mise en place onéreuse de filets anti-grêle ou de tunnels plastique.

L’ombre des installations photovoltaïques diminue l’arrosage nécessaire

Dans les régions hors réseau, le photovoltaïque agricole peut produire de l’électricité pour le captage et le traitement de l’eau tout en diminuant les besoins en eau des cultures grâce à l’ombre fournie. Cela agit contre la désertification et la détérioration de la qualité des sols. Ainsi, la plus grande installation photovoltaïque agricole du monde est située en bordure du désert de Gobi en Chine : on y cultive des baies sous des modules solaires d’une puissance de 700 mégawatts. Une étude préliminaire de l’Institut Fraunhofer ISE concernant un site dans l’État indien du Maharashtra indique que l’ombrage et la réduction de l’évaporation dus aux installations photovoltaïques agricoles permettent un rendement 40 pour cent supérieur pour la tomate et le coton.

Les défis que représente l’utilisation du photovoltaïque agricole à grande échelle sont notamment les coûts d’investissement supérieurs par rapport aux installations au sol conventionnelles liés aux supports des modules et à la conception de l’installation spécifique au site. Selon le guide sur les opportunités du photovoltaïque agricole pour l’agriculture et la transition énergétique publié par l’Institut Fraunhofer ISE en octobre 2020, le photovoltaïque agricole est toutefois déjà compétitif avec d’autres énergies renouvelables grâce à ses coûts de revient du courant entre 7 et 12 centimes d’euro par kWh : les coûts de revient du photovoltaïque agricole sont donc actuellement encore supérieurs à ceux des installations au sol conventionnelles, mais déjà inférieurs à ceux des petites installations sur toitures.

Un habitat précieux pour la faune et la flore dans les installations au sol

Les installations photovoltaïques au sol habituelles aussi peuvent offrir un habitat intéressant pour la flore et la faune. Un entretien extensif et donc respectueux crée et maintient sur des sols souvent pauvres des biotopes précieux pour les plantes et les insectes. Cela améliore les ressources alimentaires pour les oiseaux et les chauves-souris. Le groupement d’intérêt économique « Triesdorfer Biodiversitätsstrategie – Biodiversität auf PV-Freiflächenanlagen » (stratégie de biodiversité de Triesdorf – biodiversité sur les installations photovoltaïques au sol) a été fondé afin de favoriser la biodiversité dans les parcs solaires et accroître l’acceptation par la population de ces installations et de la transition énergétique en général. Par ailleurs, la DBU (Fondation allemande pour l’environnement) fait développer actuellement des standards de certification pour évaluer la qualité de l’électricité renouvelable en fonction de critères écologiques et sociaux.

Le photovoltaïque agricole à Intersolar Europe et à la conférence parallèle

Du 21 au 23 juillet 2021 à la Messe München, Intersolar Europe informera les visiteurs sur les évolutions, les produits et les applications dans les domaines du photovoltaïque, du solaire thermique, des centrales solaires, des infrastructures de réseaux et des solutions pour l’intégration des énergies renouvelables. Ce rendez-vous, qui est le plus important pour le secteur solaire, sera l’occasion pour les producteurs, sous-traitants, revendeurs et prestataires de services de présenter leurs produits et innovations. Lors de l’Intersolar Europe Conference organisée en parallèle, les sessions « Agri-Photovoltaics: Harvesting the Sun While Cultivating Crops » et « Vertical Farming and Renewables: The Nexus of Water, Energy, and Food » donneront la parole aux experts pour discuter de concepts innovants, des technologies associées ainsi que des expériences réalisées et des perspectives d’avenir. Cette année, Intersolar Europe soutient pour la première fois la conférence internationale AgriVoltaics2021 et souligne ainsi à quel point le sujet est pertinent. Cet événement en ligne aura lieu du 14 au 16 juin 2021 et s’adresse à tous ceux qui veulent explorer plus avant le monde du photovoltaïque agricole.

CNR lance CNR N’CO, une plateforme pour co-construire les projets énergétiques et écologiques des territoires

CNR, 1er producteur d’énergie 100 % renouvelable (Eau, Vent, Soleil), a toujours envisagé la transition  énergétique  et  écologique  dans  une  démarche  d’innovation  ouverte  et participative. C’est l’esprit de la plateforme CNR N’CO qui rassemble pour la première fois l’ensemble des offres de collaboration de CNR dans les domaines de l’énergie verte, du portuaire et de l’ingénierie hydroélectrique.

Les  offres de la plateforme sont issues de 85 ans d’expérience dans la gestion holistique du fleuve Rhône et, pour certaines, le fruit d’une co-construction avec des partenaires. CNR N’CO s’adresse à tous les acteurs, privés et publics, à la recherche de nouvelles idées et solutions pour accélérer la dynamique écologique des territoires.

La création d’un monde énergétique plus vertueux

Les solutions présentées sur CNR N’CO répondent aux besoins suivants : accompagner des projets  de  mobilité  100  %  à  énergie  renouvelable ;  développer  des  parcs  éoliens  ou photovoltaïques ;  revendre  son  énergie  renouvelable ;  consommer  une  électricité hydraulique  issue  du  territoire  alpin  ;  s’implanter  le  long  du  Rhône  pour  déployer  une stratégie  logistique  multimodale ;  rechercher  une  expertise  dans  l’ingénierie  de  projets d’aménagements hydrauliques et d’infrastructures portuaires.

« La démarche CNR N’CO est née d’une conviction : c’est en faisant preuve d’agilité et en conjuguant les talents que nous pourrons faire bouger les lignes et avancer vers une transition écologique plus active. Chez CNR, le ‘’faire ensemble’’ est au cœur de notre modèle, nous savons co-construire des solutions avec nos partenaires et tous les acteurs des territoires. A travers cette démarche, notre objectif est de proposer une offre de services originale qui corresponde aux besoins actuels et futurs de nos clients, pour répondre aux enjeux de la transition écologique et participer à la création d’un monde énergétique plus vertueux » explique Frédéric Storck, Directeur Transition énergétique et Innovation chez CNR.

Accélérer  la  transition énergétique

Depuis 1933, CNR (Compagnie Nationale du Rhône) est la seule entreprise en France à assurer de manière totalement intégrée la gestion d’un fleuve, le Rhône, et ses multiples usages : produire de l’énergie renouvelable, accompagner des solutions de mobilité durable et irriguer les terres agricoles. Cette multi-expertise lui a permis de développer avec ses partenaires des projets d’aménagement durable adaptés aux besoins des territoires.  Ces solutions, aujourd’hui disponibles sur la plateforme CNR N’CO, s’adressent aux collectivités, entreprises, industriels, particuliers, acteurs de l’innovation (start-ups,  laboratoires  de  recherche,  entreprises  technologiques,  écoles,  etc)  et  producteurs d’énergie  renouvelable à  la  recherche  de nouveaux  modèles  permettant d’accélérer  la  transition énergétique et écologique.

La  plateforme  offre  une  entrée  sur  les  trois  savoir-faire  de  l’aménageur  du  Rhône  devenu  1ère producteur français d’énergie 100 % renouvelable :

  • Energie : solutions de revente d’énergie renouvelable, de conception et de développement de projets éoliens et photovoltaïques, fourniture d’électricité et de mobilité durable.
  • Portuaire : solutions d’implantation le long du fleuve Rhône.
  • Ingénierie : solutions du bureau d’études en ingénierie hydroélectrique et aménagements fluviaux.

Un ensemble de solutions

Qu’il  s’agisse  d’une  collectivité  souhaitant  revoir  sa  stratégie  d’approvisionnement  en  électricité renouvelable notamment pour la mobilité durable, d’une entreprise réfléchissant à s’implanter sur un  site  industriel  et  portuaire,  d’un  producteur  d’énergie  renouvelable  cherchant  à  optimiser  sastratégie de revente, ou bien d’une école intéressée pour tester des projets dans une démarche d’innovation ouverte, CNR N’CO rassemble désormais un ensemble de solutions pour tous les acteurs des territoires.

Enercoop promeut le PPA citoyen

A l’occasion d‘un atelier dans le cadre des Assises européens de l’énergie externalisées (en ligne et étalées dans le temps), Enercoop a développé le concept de PPA, ces contrats de gré à gré qui ont le vent en poupe.

Les PPA sont en pleine montée en puissance, a d’abord rappelé Nicolas Postic, responsable de l’approvisionnement durable chez Enercoop. Avec 23,7 GW signés dans le monde en 2020, et 10% des investissements en 2019, 3 GW dans l’éolien en Europe, pour 25 milliards d’euros en cours d’investissement. Et de signaler qu’en France, le modèle est encore peu développé, avec six grands PPA signé jusqu’à présent, dont quatre concernant le solaire (SNCF, 143 MW et 200 GWh sur 25 ans ; Boulanger 5 MW, et 7 GWh sur 25 ans ; Engie 18 MW et 25 GWh, et Crédit Mutuel, 10 MW et 15 GWh sur 25 ans).

Néanmoins, aujourd’hui, ces PPA sont légèrement au-dessus des prix du marché (entre 50 et 65 euros/MWh), mais avec la disparition des mécanismes de soutien, Nicolas Postic estime que les renouvelables vont trouver des débouchés, c’est pourquoi de plus en plus d’acteurs veulent expérimenter ce mécanisme.

Enercoop s’est également lancé dans l’aventure, avec trois PPA solaires signés à ce jour, sur 30 ans. Un projet avec Enercoop Midi-Pyrénées (2020), avec 1,2 GWh par an, un pour Bissey-sous-Cruchand, avec Energie Partagée et Changeons notre vision de l’énergie (2021), pour 6,5 GWh/an et la centrale de la Tour Blanche, avec Valorem, la SEM Périgord-Energies, Enercoop et Enercoop Nouvelle-Aquitaine (2021), pour 6,5 GWh /an. Par ailleurs, deux autres projets, portés par des SEM (sociétés d’économie mixte) locales, avec la présence d’Enercoop aux côtés des porteurs.

L’objectif d’Enercoop, indique le responsable, est d’atteindre les 90 GWh/an d’ici à 2023, soit 10% à 15% du périmètre d’équilibre d’Enercoop.

L’idée du fournisseur/développeur renouvelable est de refléter la volonté des consommateurs pour voir émerger de nouveaux projets, comme toujours chez Enercoop, qui réinvestit depuis sa création dans des projets ENR, insiste Nicolas Postic. Enercoop s’impliquant dans l’ensemble du processus du PPA, en maintenant un ancrage local.

Un ancrage local fort

Un ancrage local mis en avant également par Cyril Pommier, directeur développement de la SEM 24 Périgord Energies, filiale dédiée du Syndicat départemental d’énergie du Périgord (SDE 24). Porteur du projet, avec Valorem, de La Tour Blanche, la SEM 24 Périgord Energies a lancé un financement participatif en 2018, collectant quelque 50 000 € pour édifier une centrale solaire sur un terrain cultivable délaissé (asséché) de 8,6 hectares, pour implanter 5 MWc.

Même schéma pour le projet Champs de Liveau, en cours de développement porté par Alter, la SEM dédiée du Syndicat d’énergie du département du Maine-et-Loire, avec Energie Partagé. Un projet visant à implanter une centrale solaire de 7 MWc sur un ancien site d’enfouissement d’ordures ménagères. Une centrale partiellement en PPA (seulement 2 MWc sur les 7 MWc), le solde entrant dans les critères des appels d’offres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Avec un modèle économique complexe entre la durée de 20 ans des appels d’offres et les 30 pour le PPA. En outre, a souligné Erwan Bpumard, directeur d’Energies partagé, ce projet a impliqué, en ajoutant 2 MWc sur un terrain au départ conçu pour accueillir 5 MWc, une modification technique avec un resserrement des tables accueillant les panneaux solaires, et une nouvelle étude économique, sachant que cela entraînait une légère perte de rentabilité sur les 5 MWc.

Une nouvelle étape est franchie pour favoriser le développement des énergies renouvelables en France.

Les schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables, dits S3REnR, sont un outil de planification décennale et de mutualisation des coûts de raccordement, facilitant l’intégration des  énergies renouvelables au réseau public d’électricité.

La CRE publie aujourd’hui sa délibération portant approbation des méthodes de calcul des coûts prévisionnels des S3REnR de RTE et d’Enedis. Cette décision approuve les méthodes utilisées par les gestionnaires de réseau pour élaborer les schémas. Elle est un préalable à l’adoption en région des S3REnR, qui permettront de développer et d’adapter le réseau électrique français pour atteindre les objectifs de la transition énergétique.

Cette méthode repose sur l’application concrète, pour les prochains S3REnR, de l’approche de dimensionnement optimal des réseaux. Cette approche, basée sur le recours aux flexibilités, avait déjà été validée par la CRE lors de l’examen du schéma décennal de développement du réseau de transport d’électricité. Recourir aux flexibilités permet de raccorder un plus grand nombre d’installations de production d’énergie renouvelable pour un niveau d’investissement donné.

La CRE se félicite d’un lancement prochain d’une expérimentation sur les flexibilités par Enedis et lui demande de mener au plus vite les travaux nécessaires à la généralisation du recours aux flexibilités dans le dimensionnement de son réseau.

Consulter la délibération 2021-22 (RTE)

Consulter la délibération 2021-23 (ENEDIS)

LES ÉNERGIES RENOUVELABLES DÉPASSENT LE GAZ ET LE CHARBON DANS LA PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ EN EUROPE

En 2020, l’Europe a connu l’année de l’électricité la plus verte de l’histoire : pour la première fois, l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables a dépassé celle des combustibles fossiles. Les énergies renouvelables représentaient 38% du mix électrique européen en 2020, tandis que les combustibles fossiles ne représentaient que 37%. C’est ce que montre une analyse conjointe d’Agora Energiewende et du groupe de réflexion britannique Ember.

Ce changement a été rendu possible par la croissance rapide de la production d’énergie éolienne et solaire qui a presque doublé depuis 2015. En 2020, un cinquième de l’électricité de l’UE provenait déjà de systèmes d’énergie éolienne et solaire. Les proportions les plus élevées ont été enregistrées au Danemark (61%), en Irlande (35%), en Allemagne (33%) et en Espagne (29%).

À l’inverse de la croissance des énergies renouvelables, la production d’électricité au charbon a diminué de moitié depuis 2015. Rien qu’en 2020, elle a chuté d’un cinquième. Les centrales au charbon n’ont ainsi fourni que 13% de l’électricité européenne. Pour sa part, la production d’électricité à partir du gaz naturel n’a baissé que de 4% en 2020.

« L’Europe a franchi une étape importante au début d’une décennie d’action mondiale pour le climat. La croissance rapide de l’énergie éolienne et solaire a contraint la part du charbon à décliner. Mais ce n’est que le début, car l’Europe compte sur l’énergie éolienne et solaire non seulement pour assurer l’élimination de la production d’électricité au charbon d’ici 2030, mais aussi pour éliminer progressivement la production de gaz, pour remplacer les centrales nucléaires déclassées pour la demande croissante d’électricité des voitures électriques, et pour couvrir les pompes à chaleur et les électrolyseurs », a déclaré Dave Jones, analyste en chef de l’électricité chez Ember et auteur principal du rapport.

La demande européenne d’électricité a chuté de 4% en 2020 et a atteint un creux en avril lors de la première vague de Covid-19. L’étude a également révélé que l’électricité européenne consommait 29% moins de CO2 en 2020 qu’en 2015. L’intensité en carbone de la production d’électricité européenne a atteint un niveau record de 226 grammes de CO2 par kilowattheure en 2020.

« La reprise économique après la pandémie ne doit pas ralentir la protection du climat. Nous avons donc besoin d’une politique climatique forte – comme le Green Deal – pour garantir des progrès réguliers », déclare Patrick Graichen, directeur d’Agora Energiewende.

L’augmentation de l’électricité d’origine éolienne et solaire, à 51 térawattheures en 2020, est supérieure à la croissance moyenne des dix dernières années avec une moyenne de 38 térawattheures. « Cependant, pour atteindre les 100 térawattheures d’expansion annuelle nécessaires à la neutralité climatique, le niveau doit être doublé », souligne Patrick Graichen. Or les plans nationaux énergétiques et climatiques (PNEC) actuels des États membres de l’UE ne feraient qu’augmenter cette valeur qu’à 75 térawattheures d’ici 2030.

L’étude “Le secteur européen de l’électricité en 2020” est disponible en téléchargement gratuit sur www.ember-climate.org et www.agora-energiewende.de

La CRE publie sa délibération sur les nouvelles conditions d’achat pour le PV sur bâtiment <100 kWc

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient de publier les conditions d’achat, ainsi que les coefficients afférents de l’électricité produite par les installations implantées sur bâtiment utilisant l’énergie solaire photovoltaïque, d’une puissance crête installée inférieure ou égale à 100 kilowatts.

CRE

Comme le rappelle la CRE, l’arrêté du 9 mai 2017 fixant les conditions d’achat de ces installations est révisable tous les trimestres, via une communication à la ministre en charge de l’énergie des valeurs des coefficients de dégressivité S15, V15, S’15 et V’15, lesquels ont été modifiés par un arrêté du 23 octobre 2020, a récemment modifié les modalités de calcul des coefficients de dégressivité.

La CRE signale que du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021, la compilation des bilans des demandes de raccordement transmis par les gestionnaires de réseaux publics d’électricité conduit, pour les installation sur bâtiment de puissance inférieure à 9 kWc à 1,2 MWc de puissance pour la « vente en totalité » (au tarif Ta) et à 33,2 MWc pour la « vente au surplus » (prime Pa), tandis que pour les puissances comprises entre 9 kWc et 100 kWc, cela conduit à 177,8 MWc pour la première catégorie (tarif Tb) et 6,3 MWc pour la seconde (prime Pb).

En application de l’annexe 1 de l’arrêté du 9 mai 2017 modifiée par l’arrêté du 23 octobre 2020, les valeurs des coefficients sont les suivantes :  S15 (0,0125) ; V15 (0,0293), S’15 (O) V’15 (0). La CRE précise que : « Les coefficients S15 et V15 permettront l’ajustement des tarifs d’achat pour le trimestre 17 (du 1er avril au 30 juin 2021). Les tarifs et les primes qui seront calculés pour ce trimestre seront en conséquence respectivement diminués de 1,25 % et de 2,93 % par rapport au trimestre 15 pour les installations de puissance inférieure ou égale à 9 kWc et de puissance comprise entre 9 et 100 kWc inclus. Ces coefficients permettent à la filière photovoltaïque d’avoir une meilleure visibilité quant à l’évolution des tarifs d’achat pour le trimestre. Les tarifs pourront toutefois être corrigés d’une part, par le coefficient K et d’autre part, par les coefficients S’16 et V’16 si les demandes complètes de raccordement effectuées au cours du trimestre en cours (du 1er janvier au 31 mars 2021) s’avéraient particulièrement importantes. »

Ainsi, pour les installations situées en métropole continentale la CRE présente le panel complet des tarifs d’achat pour le 1er trimestre 2021 (avec un rappel par rapport au trimestre précédent (cf. Tableau 3 ci-après).

Pour les installations situées dans les zones non interconnectées (ZNI, soit les régions Outremer et la Corse), la CRE signale également les tarifs applicables (et révisables trimestriellement (cf Tableau 4 ci-après). Le régulateur recommande cependant, une fois encore, que « le développement du photovoltaïque dans les zones non interconnectées suivant une dynamique différente de celle du territoire métropolitain, la CRE réitère sa recommandation de décorréler les tarifs d’achat des ZNI des demandes de raccordement déposées en métropole continentale en introduisant des coefficients spécifiques. Elle recommande par ailleurs, à l’instar de la métropole continentale, de différencier le calcul pour les gammes de puissance 0-9 kWc et 9-100 kWc.

Une collaboration Urbasolar/La Spirale (solaire-info.fr) pour une serre photovoltaïque de 3MW dans le Var

Urbasolar : n°1 de l’Appel d’Offres Grands Bâtiments !

Avec une part de marché de 38% sur la famille, soit 33.8 MW, le groupe Urbasolar confirme une nouvelle fois sa performance aux appels d’offre de la CRE. Urbasolar vient de remporter 11 nouveaux projets, situés dans toutes les régions de France Métropolitaine. Ils concernent des serres agricoles, des bâtiments logistiques et industriels.

Un expert des grands bâtiments photovoltaïques

Ces résultats démontrent ainsi la pluridisciplinarité du groupe en matière de bâtiments photovoltaïques et témoignent de l’excellence des dossiers proposés aux appels d’offre de la CRE. Avec plus de 5 millions de m² de toitures couvertes sur tout type de bâtiment, Urbasolar a développé une expertise lui permettant de répondre aux spécificités de chaque projet et de proposer la solution photovoltaïque adaptée aux exigences du site. Les ouvrages proposés bénéficient des dernières innovations technologiques initiées par le groupe, qu’il s’agisse d’un bâtiment ICPE, ERP, ou bien encore d’une serre agricole.

Un leader historique

Depuis la création des appels d’offre en 2012, Urbasolar a remporté plus de 900 MW et se classe en première position du segments Grands Bâtiments, ainsi que sur celui des Ombrières de Parking. La quasi-totalité des projets a fait l’objet d’une construction et ces réalisations produisent désormais une électricité décarbonée.

Popsun, l’ombrière lestée

Conçue dans un premier temps exclusivement à destination des particuliers, l’ombrière Popsun qui s’installe sans aucune fondation intéresse de plus en plus les développeurs pros séduits par ce concept breveté. Et pour cause : à la clé de cette innovation des réductions de coûts de plus de 20% pour la construction d’une centrale en ombrières sur parking !

Issu du monde de la métallurgie industrielle et de la chaudronnerie, Jean-Luc Batel , créateur d’entreprise provençal à l’accent chantant, investit en 2010 dans la création de la société Popsun, sur un secteur qu’il juge d’avenir : les ombrières de parking. Mais pas n’importe lesquelles ! Les ombrières de Jean-Luc Batel sont couplées à un système de lestage breveté qui permet d’éviter de se lancer dans de lourds travaux de fondation. Juste posées à même le sol…

Des particuliers aux développeurs de centrales solaires

Créée en 2010, la société Popsun sise à Aix-en-Provence n’avait vocation à ses commencements qu’à s’adresser aux particuliers et à œuvrer à travers une approche B to C. « C’était vraiment notre volonté que de rester cantonné sur ce marché des particuliers. Nous ne voulions en aucun cas aller vers les développeurs et le monde des professionnels » assure Jean-Luc Batel. Et pourtant. Après avoir fait fleurir des dizaines et des dizaines d’ombrières solaires dans les jardins résidentiels pour un total de 2 MW,  voilà que depuis un an Popsun a cédé aux sirènes des développeurs très attirés, faut-il le dire, par l’ingéniosité et la simplicité du concept. « Notre produit est esthétiquement sympa, très facile à installer et peu onéreux, séduisant comme une trilogie de Pagnol. Il a fini par intéresser les professionnels. Ils ont insisté, on a fini par se lancer et par signer 1 MW d’ombrières couplés à des batteries Tesla pour un parking d’un centre sportif à Borgo en Corse » s’enthousiasme Jean-Luc Batel. Un test grandeur nature pour cette ombrière Popsun Pro simplement lestée, sur une zone de niveau 4, l’un des endroits les plus ventés de Corse où les vents dépassent bien souvent les 120 km/h. Les ombrières sont installées depuis quelques semaines à peine et ont déjà essuyé une tempête hivernale. Sans conséquence. « Les assurances de notre client se basent sur les notes de calcul selon les Eurocodes d’un bureau d’études de structures. Le concept est éprouvé. Nous sommes par ailleurs en train de passer une ETN (Enquête de Technique Nouvelle) pour rassurer certains bureaux d’études techniques et leurs clients » poursuit Jean-Luc Batel.

Comme un Mécano

Mais finalement quid de ce système breveté d’ombrière lestée ? La solution consiste à installer des bacs à 2,20 mètres de haut minimum entre les poteaux (2,50 m entre les poteaux pour 3 voitures), des sortes de trémies qui peuvent être remplies de graviers de manière très simple. Au sol, une plaque de 50×50 cm juste posée subit une pression de trois kilogrammes au cm² sur un enrobé. De quoi supporter 15 tonnes ! Les plaques sont fixées au sol via un scellement chimique. Un complément d’ancrage léger peut être envisagé si nécessaire. « En trois ou quatre jours, une équipe de six personnes est en capacité d’implanter une centrale de 100 kWc. C’est très facile à installer, comme un Mécano. Sur les petits marchés de 36 à 100 kWc, nous sommes extrêmement compétitifs. En plus, nos structures sont de belle facture en acier galvanisé thermolaqué . C’est important. L’esthétique n’est pas si anodine que cela sur ce marché » précise Andreas Semmel, nouveau directeur de l’entreprise et fin connaisseur de la chose photovoltaïque.

Popsun fait sous-traiter une partie de la fabrication des structures en France par des entreprises dotées de robots à commande numérique qui maîtrisent la découpe laser. En termes de tarifs, l’absence de travaux de génie civil pour les fondations, représente un atout considérable avec des réductions de coûts pouvant dépasser les 20% sur certaines centrales. Pas étonnant de voir des développeurs en course pour les appels d’offres lorgner sur la nouvelle pépite Popsun.  « Nous sommes largement consultés. Aujourd’hui, nous avons près de 10 MW en négociation, chiffrés pour plus de 4 millions d’euros. Nous allons passer d’un CA de 1,5 millions d’euros à plus de 15 millions d’euros pour 2021 » confie l’heureux chef d’entreprise, néo sexagénaire. Et ce d’autant que la demande de produits domestiques en résidentiel est également en plein boom. Avec à la clé une innovation Popsun, pour l’heure à l’état de prototype : une ombrière à trois pieds fruit de l’imagination de Jean-Luc Batel.


Les ombrières Popsun dans le détail

Caractéristiques techniques des ombrières

Travée de 7,5 m (soit 3 places de parking entre les poteaux)

Profondeur de 4, 5 ou 6 m

Hauteur au point le plus bas : 2,5 m

Modules en paysage

Système d’intégration propre à la structure de l’ombrière

Fixation des semelles avec scellement chimique

Matériaux : acier galvanisé avec traitement Sendzimir ou thermolaquage