Question de Madame Cécile Muschotti (Députée du Var) à l’assemblée nationale pour le développement du solaire photovoltaïque

Cécile MUSCHOTTI Assemblée Nationale

Aujourd’hui de nombreux freins existent encore pour le développement du solaire photovoltaïque dans le Var et plus généralement dans le Sud de la France.

Madame Cécile MUSCHOTTI (députée du Var) s’est saisi du sujet et pose la question à l’assemblée Nationale.

Souhaitons lui toute la réussite possible dans cette affaire !!

Madame Cécile MUSCHOTTI : « Nombre d’entreprises spécialisées dans l’énergie solaire photovoltaïque m’ont interpellé ces dernières semaines sur les freins qui existent au déploiement massif de cette énergie sur notre territoire. Une situation qui ne peut perdurer lorsqu’on sait à quel point cette source d’énergie renouvelable, fiable et locale a un rôle crucial à jouer dans l’atteinte de nos objectifs fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie. L’urgence de la situation a été prise en compte par le Gouvernement qui a élaboré un plan d’action concret en 10 mesures dans l’objectif d’accélérer le développement de l’énergie solaire photovoltaïque en augmentant les capacités d’installations des centrales solaires tout en limitant leur impact  sur l’artificialisation des sols et en simplifiant leurs démarches administratives. A titre informatif, ce plan s’organise autour des 10 mesures suivantes : 

  • Mise en place de dispositifs de soutien spécifiques pour le photovoltaïque sur bâtiment et terrains dégradés. 
  • Solaire obligatoire sur les entrepôts, hangars et parkings.
  • Rythme régulier d’appels d’offre incluant des enveloppes dédiées aux projets sur toitures et favorisant les projets au sol sur terrains dégradés.
  • Impulsion de 1 000 projets photovoltaïques sur foncier public d’ici 2025.
  • Meilleure documentation sur les impacts sur la biodiversité, les sols, les paysages et favoriser les bonnes pratiques.
  • Simplification et allégement des procédures administratives pour les petits projets.
  • Accompagnement renforcé des développeurs de projets.
  • Diminution des coûts de raccordement pour les petits projets.
  • Accompagnement renforcé des collectivités
  • Création d’un label Villes et départements solaires.

Je sais à quel point les entreprises photovoltaïque varoise, forte de leurs compétences et de la parité réseau atteinte sur notre territoire, ont un rôle central à jouer dans la transition écologique. En espérant que ces mesures vous permettent au plus vite de faire face aux freins susceptibles de bloquer vos projets, pourtant ambitieux et nécessaires, pour atteindre nos objectifs énergétiques.« 

Cécile MUSCHOTTI Députée du Var

Duracell lance une batterie de 14 kWh pour le photovoltaïque résidentiel

Le fabricant américain de batteries se lance dans le secteur du stockage stationnaire avec un nouveau produit destiné aux clients résidentiels. La batterie au phosphate de fer lithium (LFP) est compatible avec les systèmes photovoltaïques nouveaux ou existants.

La société américaine de piles alcalines Duracell, une unité de la holding américaine Berkshire Hathaway, a fait son entrée sur le marché du stockage stationnaire avec un nouveau produit destiné aux clients résidentiels – la ligne de dispositifs de batterie Duracell Power Center.

La batterie au phosphate de fer lithié (LFP) est compatible avec les systèmes photovoltaïques nouveaux ou existants et avec n’importe quelle marque d’onduleur, a déclaré le fabricant.

L’appareil a une puissance nominale de 5 kW et une capacité de stockage de 14 kWh. Il présente également une plage de tension de 44,5 à 53,5 V et un courant de charge et de décharge maximal de 74,0 A. Le rendement aller-retour est indiqué à plus de 85,7 % et ses performances sont garanties pour plus de 6 000 cycles.

« La gamme de produits Duracell Power Center sera composée de sorties d’onduleurs de 5 kW et 10 kW avec des batteries extensibles de 14 kWh à 84 kWh », explique le fabricant. « La technologie unique d’onduleur bidirectionnel du Power Center permet aux propriétaires de panneaux solaires résidentiels, nouveaux et existants, de stocker l’énergie solaire excédentaire pour l’utiliser le soir, maximisant ainsi leur investissement solaire, tout en augmentant la sécurité et l’indépendance énergétiques, le tout sans matériel supplémentaire. »

Le nouveau produit est déjà disponible à la vente en Amérique du Nord et sur les marchés des Caraïbes. « La marque Duracell apporte avec elle une histoire de qualité et de fiabilité à laquelle les consommateurs font confiance depuis de nombreuses décennies », a déclaré Roberto Mendez, président de Duracell Amérique du Nord. « Nous sommes fiers de travailler avec notre partenaire agréé pour mettre cette offre importante sur le marché. »

Des scientifiques japonais construisent une cellule solaire à hétérojonction à rendement de 23,27 % avec un wafer de 56,2μm d’épaisseur

La cellule de 4 cm2 a affiché une tension en circuit ouvert remarquable de 754 mV. Elle a été fabriquée à partir d’une couche de silicium nanocristallin hydrogéné (nc-Si:H), qui présenterait une absorption parasite moindre et un rendement quantique externe plus élevé.

La cellule solaire a une surface de 4 cm2.
Image : Sciences et technologies industrielles avancées (AIST)

Un groupe de scientifiques de l’Institut national japonais des sciences et technologies industrielles avancées (AIST) a mis au point une cellule solaire à hétérojonction ultrafine destinée à une application dans des modules solaires légers et flexibles.

« La fabrication de dispositifs plus fins permet de réduire le coût des matériaux », a déclaré l’auteur principal de la recherche, Hitoshi Sai, à pv magazine. « Plusieurs problèmes restent à résoudre avant de lancer la production commerciale de cellules basées sur un substrat de silicium cristallin (c-Si) très fines, mais nos résultats sont encourageants en ce qui concerne [la progression vers] des plaquettes plus fines, d’une taille de 120μm, par rapport à la norme industrielle actuelle de 160μm. »

La cellule solaire présente une surface de 4 cm2 et a été fabriquée à partir d’une plaquette de silicium monocristallin de type n produite par Czochralski (CZ). Elle présente une surface de 4 cm2 et une épaisseur de 56,2μm seulement. Les scientifiques ont décidé de remplacer la couche de silicium amorphe hydrogéné (a-Si:H) généralement utilisée dans ce type de cellule par une couche de silicium nanocristallin hydrogéné (nc-Si:H), qui présenterait une meilleure passivation de surface, une absorption parasite moindre et un rendement quantique externe plus élevé. La couche a été obtenue par dépôt chimique en phase vapeur activé par plasma (PECVD).

Un revêtement anti-reflet à base d’oxyde de silicium (SiOx) a également été appliqué sur la surface de la cellule afin de réduire la perte de réflexion primaire. Le dispositif a été testé dans des conditions d’éclairage standard et a montré une efficacité de conversion de puissance de 23,27 %. Il présentait également une tension en circuit ouvert de 754 mV, un courant de court-circuit de 37,85 mA/cm2 et un facteur de remplissage de 81,5 %.

« À notre connaissance et même si la taille de notre cellule [en hétérojonction de silicium] est petite, une tension en circuit ouvert de 754 mV est la valeur la plus élevée jamais confirmée par un organisme indépendant dans des conditions d’essai standard parmi toutes les cellules solaires c-Si rapportées jusqu’à présent », ont déclaré les chercheurs, notant que le rendement de 23,27 % est également la valeur la plus élevée pour les cellules solaires c-Si d’une épaisseur inférieure à 60μm.

Selon le groupe japonais, la tension en circuit ouvert élevée du dispositif est bénéfique pour son rendement énergétique, car elle permet d’atténuer la dégradation des performances à des températures élevées, ce qui rend la cellule particulièrement adaptée aux régions à climat chaud et ensoleillé. « Il est inutile de préciser que la production en masse de cellules et de modules c-Si très minces avec un rendement suffisant et un débit élevé reste un défi », ont-ils également reconnu.

Les scientifiques ont conclu que leur nouvelle cellule démontre que l’architecture à hétérojonction peut aussi être utilisée avec des cellules solaires ultrafines, et que cette configuration offre l’avantage d’une passivation de surface élevée ainsi qu’un processus de fabrication pouvant être réalisé à basse température.

Le dispositif a été décrit dans l’étude Very Thin (56 μm) Silicon Heterojunction Solar Cells with a Efficiency of 23,3% and a Open-Circuit Voltage of 754 mV , récemment publiée dans RRL Solar .

Barbara Pompili présente 10 mesures pour accélérer le développement du photovoltaïque

Le déploiement des énergies renouvelables et notamment de l’énergie solaire est indispensable pour faire face à la hausse de la consommation d’électricité et sortir des énergies fossiles. A l’occasion du déplacement de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, à Trappes pour visiter un entrepôt équipé de panneaux solaires, le ministère publie un plan d’actions pour accélérer le développement du photovoltaïque.Le photovoltaïque représente plus de 2% de notre production d’électricité en 2021. Depuis 2020, la puissance installée en France connait une accélération significative et dépasse désormais 12GW. Pour tenir les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie, elle devra être multipliée par trois dans les sept prochaines années. En outre, quels que soient les scénarios retenus pour atteindre la neutralité climatique en 2050, la production d’électricité photovoltaïque devra connaitre un essor massif dans notre pays avec une multiplication par sept, au moins, de la puissance installée actuelle. Au plan mondial, les coûts de production du photovoltaïque ont été divisés par plus de quatre sur les dix dernières années. Il s’agit d’une énergie renouvelable, locale, fiable et bon marché.

Son développement doit être une priorité nationale dans le respect des objectifs de lutte contre l’artificialisation des sols. Barbara Pompili présente dix mesures pour amplifier le développement du solaire à travers la libération d’espace tout en limitant la consommation de foncier et la simplification des procédures. Autour de quatre axes :

  • faciliter le développement du photovoltaïque dans les zones présentant le moins d’enjeux environnementaux
  • mobiliser de nouvelles surfaces pour le développement du photovoltaïque, tout en minimisant les impacts environnementaux
  • simplifier les procédures administratives pour les projets présentant le moins d’impact en termes d’occupation des sols
  • accompagner les acteurs du photovoltaïque

Recherche de financement projets solaires photovoltaïques

Du fait de son fort development, nous recherchons un financement à hauteur de 10M€ (10 millions) pour le compte de notre partenaire pour la construction de centrales solaires photovoltaïques au sol et sur bâtiments.

Les projets sont situés essentiellement au sud de la France. Projets à forte rentabilité.

Toutes les propositions de financement seront étudiées.

centrale au sol

L’UE attribue 10 millions d’euros pour encourager l’investissement privé dans le solaire au Burundi

L’Union Européenne va attribuer une enveloppe de 10,6 millions d’euros aux programmes GET.invest Burundi et EDFI ElectriFI pour encourager l’investissement privé dans le solaire au Burundi. Fi d’une loi sur la libéralisation du secteur de l’énergie, le cadre réglementaire burundais pourrait en profiter pour développer des centrales et des mini-réseaux solaires afin d’améliorer son taux d’électrification à seulement 9% aujourd’hui.

champ solaire de 7.5MW de Gigasolar au Burundi

Deux programmes de développement axés sur l’électrification par les énergies renouvelables ont été lancés au Burundi le 6 octobre dernier. En détail, l’initiative de financement de l’électrification (EDFI ElectriFI) et le programme de soutien à l’investissement dans les énergies renouvelables GET.invest, via une branche spécifique au Burundi, seront mis en œuvre respectivement par la société de gestion EDFI-MC et l’agence de coopération allemande (GIZ).

Ces programmes seront financés à hauteur de 24 milliards de franc burundais (10,6 millions d’euros) par l’Union européenne pour favoriser les investissements du secteur privé dans l’énergie durable et accompagner le secteur public dans leurs réalisations.

Les deux initiatives devraient se compléter « en aidant les entreprises et les projets à se préparer dans les domaines de la stratégie d’investissement, de la structuration de l’analyse de rentabilité et de l’accès au financement, EDFI ElectriFI fournissant le financement pour réduire le risque des investissements pour les financiers privés », a expliqué GET.invest dans un communiqué. GET.invest devrait aussi accompagner l’Association burundaise des énergies renouvelables (BUREA) à mobiliser le secteur privé et, plus généralement, à renforcer le marché des énergies renouvelables dans le pays.

« Le Burundi, avec la loi sur la libéralisation du secteur de l’énergie, s’est doté d’un cadre juridique favorable aux investissements du secteur privé. Le guichet EDFI ElectriFI et l’Assistance technique fourni par GET.invest ont pour mission d’appuyer davantage ces investissements », a déclaré Claude Bochu, Ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, dans un communiqué du service européen pour l’action extérieure.

Le Plan National de développement 2018-2027 fait la part belle au développement des énergies renouvelables et prévoit notamment d’aménager des micro-réseaux solaires ainsi que de développer plusieurs centrales PV. Sont cités, les projets solaires de Mubuga/Gitega (7,5 MW), Rubira/Bubanza (11 MW), Bubanza (10 MW) et Gitega (10 MW).

Lancé en 2016, le projet de centrale photovoltaïque de Mubugua bénéficie déjà du soutien de GET.invest. Le développeur d’énergies renouvelables américano-hollandais Gigawatt Global Burundi a annoncé le début des travaux de construction en janvier 2020. D’une capacité de 7,5 MW, l’installation devrait permettre l’électrification d’environ 90 000 personnes et représenterait 15 % la capacité de production électrique du Burundi.

D’après l’enquête terrain réalisé par le DHS program, seulement 9 % des ménages burundais disposaient de l’électricité en 2017. Cette proportion varie de manière importante, atteignant près de 60 % en milieu urbain et 2 % en milieu rural.

IEA PVPS : Nouveau rapport sur les directives de conception de modules photovoltaïques pour le recyclage

La Tâche en charge des activités de durabilité PV (Tâche 12) de l’IEA PVPS a récemment publié un nouveau rapport détaillé. Pour un avenir plus vert encore !

La croissance mondiale du déploiement de technologies d’énergie propre sera inexorablement suivie par une croissance parallèle des produits en fin de vie (EOL) qui présentent à la fois des défis et des opportunités. Au cumul, d’ici 2050, les estimations projettent 78 millions de tonnes de matières premières incorporées dans la masse des modules photovoltaïques (PV) EOL. En partie à cause de la crainte que la croissance prévue des technologies d’énergie propre ne soit limitée par la disponibilité des matières premières, malgré les efforts de dématérialisation en cours, une attention particulière a été portée dans le cadre de l’économie circulaire au recyclage de ces technologies à EOL.

Pourtant, le PV n’a pas été conçu avec le recyclage à l’esprit en fin de vie, et il présente des défis pour le retour des matières premières incorporées à utiliser dans de nouveaux produits grâce au recyclage. Cette étude vise à éclairer les conceptions futures pour améliorer la recyclabilité grâce à la synthèse des travaux publiés antérieurement augmentés de nouvelles recommandations qui aboutissent à un ensemble de directives générales de conception pour le recyclage (DfR), avec un sous-ensemble spécifique aux modules PV, comme indiqué ci-dessous.

Directives générales du DfR

  1. Les exigences du produit telles que la fonctionnalité, la longévité, la durabilité, la fiabilité et le coût sont essentielles ; Le DfR devrait soutenir ou améliorer ces aspects, mais peut entraîner des compromis entre la recyclabilité et les performances et le coût du produit.
  2. Le choix des matériaux et la capacité de libérer des matériaux séparés sont essentiels aux résultats du DfR.
  3. Les résultats du recyclage peuvent être améliorés en minimisant les matières dangereuses dans les produits ou en récupérant complètement ces matières via DfR.
  4. La réduction et la gestion des matériaux difficiles à recycler peuvent améliorer le rendement global du recyclage.
  5. Minimiser les adhésifs non réversibles ou les liaisons similaires, en particulier sur des surfaces entières et pour des matériaux différents, peut faciliter le démontage et la libération des matériaux.
  6. La conception pour le démontage (DfD) peut améliorer la recyclabilité.
  7. L’estimation des améliorations de la recyclabilité et des impacts économiques et environnementaux dus au DfR est importante pour l’amélioration continue, l’identification et la pondération des compromis et la communication de la valeur.
  8. L’utilisation d’étiquettes pour identifier les matières recyclables et non recyclables aide les recycleurs à classer les matières premières ; la normalisation de l’étiquetage est importante pour l’adoption et l’utilisation.
  9. La conception de produits utilisant des matériaux recyclés favorise la fabrication circulaire.

Directives spécifiques au DfR PV

  1. L’identification durable de la construction et de la composition des modules pourrait permettre des processus de recyclage plus sûrs et plus efficaces.
  2. La composition de la feuille de fond a des implications particulièrement importantes pour la recyclabilité.
  3. Les choix de métaux peuvent avoir des impacts significatifs sur les processus et les coûts de recyclage.
  4. Minimiser l’utilisation d’encapsulants ou utiliser des encapsulants réversibles peut faciliter le démontage des modules PV.
  5. La diminution du nombre et de la complexité des matériaux des modules présente des compromis liés à la recyclabilité et à l’économie.
  6. L’utilisation de différents produits d’étanchéité dans le cadre en aluminium pourrait permettre la séparation des modules sans endommager les composants.

Les experts discutent en outre de la manière dont les tendances établies dans la conception des modules photovoltaïques pourraient affecter la recyclabilité. Si elles sont adoptées aujourd’hui, l’application de ces directives DfR pourrait contribuer à atténuer la rareté des ressources de demain, à réduire les obstacles et les coûts du recyclage du photovoltaïque et à permettre une économie circulaire pendant la transition énergétique.

L’autoconsommation, un levier de performance énergétique

A l’échelle des territoires, l’autoconsommation représente un réel enjeu que doivent s’approprier les collectivités. Les entreprises du SERCE entendent, en tous les cas, jouer un rôle dans le développement de ce nouveau modèle énergétique.

La transition énergétique et la transformation digitale engagées par la société vont modifier en profondeur nos écosystèmes énergétiques. L’autoconsommation est particulièrement avantageuse pour les secteurs tertiaire et industriel, compte tenu de leur profil de consommation, essentiellement diurne, et du montant de leur facture électrique. Il s’agit d’un levier efficace pour réduire la consommation énergétique et répondre aux exigences du nouveau décret du 23 juillet 2019 relatif aux obligations d’actions de réduction de la consommation d’énergie finale dans des bâtiments à usage tertiaire.

L’autoconsommation, le premier pas vers les systèmes énergétiques décentralisés de demain

Associée au numérique, l’électricité permet déjà de répondre à l’évolution des besoins en proposant des solutions « connectées » et intelligentes offrant de nouveaux services en termes d’usages, dans les territoires ruraux aussi bien qu’urbains. En conformité avec les engagements pris en faveur du climat au niveau européen et national, les secteurs du transport et du bâtiment vont se désengager des énergies fossiles au profit de solutions électriques. De nouvelles consommations électriques vont émerger dans les bâtiments : recharge de véhicule électrique, data centers, pompes à chaleur notamment. Sachant qu’un véhicule individuel reste 90 % de son temps immobilisé, à proximité d’un bâtiment, l’autoconsommation pourrait représenter le futur carburant des flottes automobiles.

De la conception à l’exploitation : les métiers des entreprises du SERCE

La mise en œuvre de projets d’autoconsommation implique des compétences en ingénierie, en études, la réalisation des travaux, la maintenance et l’exploitation de ces solutions. Les entreprises de la transition énergétique et numérique regroupées au sein du SERCE ont une réelle valeur ajoutée dans ces nouveaux modes de consommation de l’électricité. Elles mènent depuis plusieurs années une réflexion sur des modèles énergétiques décentralisés et bénéficient déjà de retours d’expériences concrets. Intégrateurs de solutions, elles accompagnent les maîtres d’ouvrage sur toute la durée du projet en proposant des montages financiers innovants (leasing, Contrat de Performance Énergétique, Certificat d’Economie d’Energie, tiers financement…).

Les entreprises du SERCE disposent des compétences multitechniques au cœur de la construction et l’exploitation d’infrastructures électriques et numériques performantes et sécurisées dans une multitude de domaines pour :

  • Construire et maintenir les infrastructures énergétiques ;
  • Sécuriser les déplacements et accroître la mobilité ;
  • Connecter les hommes et les entreprises ;
  • Optimiser la gestion des équipements de l’espace public.

Les solutions proposées par les entreprises du SERCE sont conçues sur mesure. Elles accompagnent et conseillent les maîtres d’ouvrage durant toute la phase de conception du projet, jusqu’à sa réalisation et au-delà, lors de son exploitation en proposant d’en assurer la maintenance. Elles répondent aux attentes spécifiques de chaque maître d’ouvrage, qu’il soit public ou privé, tout en intégrant leurs contraintes fonctionnelles, budgétaires, de qualité de service et d’objectifs d’amélioration.

Interview / Daniel Bour : « Il était temps de poser un nouveau cadre d’incitation au solaire, lisible et efficace »

Daniel BOUR président ENERPLAN

Le président du Syndicat des Professionnels du Solaire Enerplan, Daniel Bour, est un homme heureux. La publication de l’« arrêté tarifaire PV Pompili » début octobre va donner des ailes à ses adhérents et à tous les acteurs de la filière solaire photovoltaïque. Daniel nous explique pourquoi et nous aide à décrypter les avancées liées à ce nouvel arrêté.     

Plein Soleil : Quel est selon vous le fait majeur concernant la filière photovoltaïque en cette rentrée ?

Daniel Bour : Sans hésitation. Le 8 octobre 2021, avec l’arrêté tarifaire Pompili, fera date dans l’histoire du solaire français. C’est un tournant majeur pour l’ensemble de notre filière.

« Renforcer la compétitivité des entreprises françaises en étant frugal d’argent publics »

Plein Soleil : Après le discours très volontariste du premier ministre Jean Castex en septembre à propos du solaire notamment lorsqu’il dit : « L’énergie solaire constitue l’axe prioritaire de notre stratégie en matière d’énergies renouvelables électriques » et la signature de cet arrêté par la ministre Barbara Pompili, on a l’impression que le solaire a tout pour passer la surmultipliée?

Daniel Bour : Plus de dix ans que la bride a été mise en France sur le PV pour bâtiments du tertiaire et industrie, après le funeste moratoire de l’hiver 2010… Depuis les coûts du PV ont baissé de 90%. Il était temps de poser un nouveau cadre d’incitation au solaire, lisible et efficace. C’est ce que fait le nouvel arrêté tarifaire pour le PV sur bâtiments et ombrières jusqu’à 500 kWc paru au Journal Officile de la République Française le 8 octobre dernier et daté du 6, dénommé « arrêté tarifaire PV Pompili ». Il va permettre de renforcer la compétitivité des entreprises françaises en étant frugal d’argent publics grâce à l’autoconsommation photovoltaïque individuelle et collective.

Plein Soleil : Est-ce un bon présage pour l’accomplissement des objectifs ambitieux de la PPE ?

Daniel Bour : Jusqu’à ces derniers jours, au-delà de 100 kW, développer une installation solaire en vente totale ou en autoconsommation relevait de l’exploit avec un parcours du combattant qui en décourageait plus d’un. Dorénavant, on bénéficie d’un tarif d’achat fixé à 98 €/MWh dans la limite de 1100 heures par an. L’on va donc pouvoir structurer des offres en autoconsommation photovoltaïque dé-risquées où l’injection du surplus n’est plus pénalisée, mais est au contraire garantie à un tarif suffisant pour rassurer les banquiers. Alors oui, c’est un bon présage.

Plein Soleil : Mais que cela a été long ?

Daniel Bour : La publication de l’arrêté vient clore plus d’une année d’instruction et de débats de la hausse du seuil du bénéfice de l’obligation d’achat pour les installations photovoltaïques implantées sur bâtiment. Elle était demandée depuis longtemps par la filière. Il s’agit également d’une mesure qui fait partie de celles souhaitées par la Convention citoyenne pour le climat voulue par le président Emmanuel Macron. Cela a été long mais la nouvelle est tombée. C’est essentiel.

« Participer à une opération d’autoconsommation collective tout en bénéficiant du tarif d’achat de l’arrêté »

Plein Soleil : Quelles sont les nouveautés apportées par l’arrêté ?

Daniel Bour : Il prévoit que, indépendamment de la nature de l’exploitation choisie, l’installation pourra également participer à une opération d’autoconsommation collective tout en bénéficiant du tarif d’achat de l’arrêté pour l’électricité restante, ce qui est une nouveauté. L’arrêté prévoit également une mesure importante permettant à un producteur de modifier la nature de l’exploitation de son installation – vente avec injection du surplus ou vente en totalité – avant mais surtout après l’achèvement de son installation. D’autres mesures venant apporter de la souplesse au dispositif d’obligation d’achat sont bienvenues.

Plein Soleil : Que du positif donc ! Une dernière avancée ?

Daniel Bour : Absolument, un dernier point pouvant être mis en évidence et qui n’est pas dénué d’intérêt. Si l’arrêté tarifaire prévoit, de manière prévisible, que le producteur ne peut pas cumuler pour une même installation les primes et tarifs prévus par l’arrêté avec un autre soutien public financier à la production d’électricité, provenant d’un régime d’aides local, régional, national ou de l’Union européenne, cela n’empêche pas, par principe, des soutiens différents de ceux liés à l’investissement dans l’installation.

le CSEM participe à l’installation d’un des plus grands toits solaires colorés d’Europe

Solaxess, une start-up technologique du CSEM, a développé des films novateurs pour panneaux solaires. Spécialement conçue pour les bâtiments historiques, cette technologie habille désormais le plus grand toit solaire coloré d’Europe à Zurich.

Ces panneaux ont été installés sur le toit du siège des services d’urgence de Zurich (Schutz & Rettung).

Poser des panneaux solaires sur un bâtiment historique sans en abîmer l’esthétique, c’est le pari que vient de relever Solaxess, une start-up du CSEM de Neuchâtel, en partenariat avec l’entreprise 3S Solar Plus de Thoune. Sur le bâtiment de Schutz & Rettung à Zurich – qui regroupe les services d’urgences de la Ville et de l’aéroport -, les ingénieurs viennent ainsi d’installer l’un des plus grands toits solaires intégrés d’Europe.

Dotés de films colorés novateurs, ces panneaux innovants viennent remplacer les anciennes tuiles, se fondant ainsi parfaitement dans la silhouette de l’édifice. Grâce à cette technologie développée par le CSEM, les constructions protégées peuvent elles aussi désormais produire de l’énergie solaire.