Intersolar Europe 2019 : les onduleurs hybrides ont le vent en poupe

Les onduleurs sont devenus polyvalents grâce à la numérisation et à la croissance des besoins sur le marché. Qu’il s’agisse d’accumulateurs, de voitures électriques, de thermoplongeurs ou d’applications et de suivi pour la maison intelligente, les onduleurs permettent d’intégrer parfaitement les différents composants. En raison des nombreuses utilisations possibles, les onduleurs connaissent actuellement une immense dynamique d’innovation et sont d’ores et déjà devenus des dispositifs aux multiples talents. La tendance est surtout aux onduleurs hybrides modulaires et faciles à installer, aux solutions de mise à niveau et aux onduleurs string à forte densité de puissance pour les grandes installations photovoltaïques destinées à alimenter le réseau. Les visiteurs intéressés pourront s’informer sur les nouveaux systèmes d’onduleurs au salon Intersolar Europe de cette année et découvrir eux-mêmes la capacité d’innovation de ce secteur.

Les onduleurs ont plus d’une corde à leur arc

Convertir le courant solaire continu en courant alternatif de la manière la plus efficace et la plus économique possible était encore la tâche des onduleurs il y a quelques années. Désormais, ils ont plus d’une corde à leur arc. En plus de la conversion du courant, ils analysent et pilotent les strings et batteries solaires et les solutions power to heat ou smart home. Munis d’interfaces de communication numérique, ils sont raccordés aux systèmes de gestion d’énergie qui par exemple intègrent aussi les véhicules électriques. La numérisation croissante est à l’origine de ce développement. Elle s’accompagne d’une évolution des besoins d’une nouvelle génération d’utilisateurs qui produisent et consomment leur propre électricité issue d’énergies renouvelables. Ces prosommateurs, comme on les appelle, sont à la fois producteurs et consommateurs. Ils stockent l’énergie solaire et l’utilisent quand ils en ont besoin pour différentes applications. L’onduleur actuel doit pouvoir répondre aux besoins de cette génération.

« Auparavant, on se contentait d’injecter le courant solaire dans le réseau et de gagner de l’argent grâce au rachat de cette électricité. Aujourd’hui, ce prix de rachat se situe entre dix et douze centimes d’euro le kilowattheure alors que le prix de vente est de 30 centimes en Allemagne. C’est pourquoi il peut s’avérer rentable d’installer des batteries chez soi », explique le professeur Bruno Berger, responsable de la plateforme de données énergétiques Energy Charts à l’Institut Fraunhofer pour les systèmes énergétiques solaires (ISE). Les batteries permettent de stocker à bas coût l’électricité produite sur place et de l’utiliser quand le courant solaire n’est pas disponible. La technologie des onduleurs évolue en ce sens. « Avant, il n’y avait que des onduleurs d’injection. Aujourd’hui, il existe des onduleurs auxquels on peut raccorder l’installation photovoltaïque et les batteries », ajoute le professeur Burger.

Le développement des fonctionnalités multiplie les applications possibles

Un des principaux fabricants donne un exemple de la polyvalence croissante des appareils avec son nouvel onduleur hybride. Cet onduleur triphasé dispose de trois traqueurs MPP, dont une entrée combinée pour le raccordement d’une batterie haute tension de différents fabricants. La mise à niveau a posteriori de la batterie est également une option envisageable. La plage de tension ouvre des possibilités variées pour la construction d’installations photovoltaïques neuves ou le repowering.

Les nouveaux onduleurs hybrides d’autres fabricants sont eux aussi de plus en plus flexibles grâce à un système de gestion d’énergie intégré : différents flux de courant continu et alternatif sont possibles en parallèle et simultanément. Un appareil peut donc être alimenté en électricité pendant que la batterie est en charge. Les appareils hybrides associent les fonctions d’un chargeur de batterie avec un onduleur de batterie, un contrôleur et le suivi de l’installation. Dans le même temps, le marché compte de plus en plus d’appareils compatibles avec les accumulateurs de différents fabricants, non seulement avec les batteries lithium-ion, mais aussi les batteries plomb-gel.

Des appareils plus puissants mais aussi plus compacts

De nouveaux systèmes d’accumulateurs avec onduleurs hybrides intégrés particulièrement adaptés à la mise à niveau d’installations photovoltaïques existantes ont le vent en poupe. Cet aspect sera de plus en plus important, compte tenu de la fin de la rémunération en vertu de la loi allemande sur les énergies renouvelables (EEG) à partir de 2021 pour les installations solaires les plus anciennes. Ils peuvent se raccorder directement au réseau de la maison indépendamment de l’installation solaire et sont compatibles avec les batteries de différents fabricants. Ils peuvent fournir une alimentation de secours et informent les utilisateurs automatiquement en cas d’erreur par le biais d’applications ou de portails.

Les innovations concernent également les onduleurs string pour les grandes installations photovoltaïques qui alimentent le réseau. Les fabricants tendent à faire monter les grands onduleurs string à 1 500 volts CC avec une densité de puissance élevée. Les tensions plus élevées provenant des champs de modules permettent des courants plus faibles, ce qui réduit les coûts de câblage et de refroidissement. La tendance est aux appareils encore plus puissants, mais aussi compacts et efficaces. Il est souvent possible de raccorder en même temps plusieurs strings. L’installation s’effectue souvent uniquement en ligne à l’aide d’applications et par le biais du Wi-Fi.

Intersolar Europe et les salons parallèles auront lieu du 15 au 17 mai 2019 dans le cadre de la plateforme d’innovation The smarter E Europe à la Messe München.

Plus d’infos…

La Rochelle : deux nouveaux bateaux-passeurs à propulsion électro-solaire entrent en service

Volta et Ampère, les deux nouveaux bateaux-passeurs électriques à propulsion solaire, prendront du service à partir de jeudi prochain 28 mars à La Rochelle, entre le cours des Dames et la Médiathèque. Réalisés par la société rochelaise Alternatives Énergies, ils sont équipés, en toiture, de panneaux photovoltaïques capables de fournir 1/3 de la consommation annuelle en exploitation*.

 

Des moteurs plus puissants, des batteries offrant plus d’autonomie, davantage de place pour les passagers et de confort via une cabine fermée et, sur le toit, des panneaux photovoltaïques : ces deux bateaux ont pour atout de pouvoir effectuer la traversée jusqu’au port des Minimes pour assurer le service du bus de mer en basse saison, ce qui n’était pas le cas de leurs prédécesseurs*.

Gérard Blanchard, vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, inaugurera le nouveau modèle de bateau-passeur Yélo. Conçu par Philippe Pallu de la Barrière, ce bateau fonctionne à propulsion électro-solaire et les deux exemplaires qui entrent en service à La Rochelle ont été financés par la Région Nouvelle-Aquitaine à hauteur de 350000 euros, soit environ 28 % de leur coût. Ce projet s’inscrit dans le cadre des impératifs liés à la transition énergétique, et notamment la baisse des émissions de gaz à effet de serre, dont 37% en région Nouvelle-Aquitaine sont liés aux transports de voyageurs et de marchandises.

Les 8 grandes tendances dans le PV en 2019, selon IHS Markit

Dans une étude intitulée Predictions for the PV industry in 2019, les analystes d’IHS Markit ont identifié huit tendances significatives qui devraient tirer le marché mondial du photovoltaïque en 2019.

 

« Désormais devenu une source d’énergie compétitive, le solaire fait jeu égal avec les sources conventionnelles de génération d’électricité, et des entreprises investissent dans l’industrie des renouvelables comme jamais jusqu’ici », souligne Edurne Zoco, directeur des études sur le solaire et le stockage de l’énergie au sein de IHS Markit. Pour les analystes, la demande a continué à croître en 2018 dans le solaire photovoltaïque malgré les incertitudes et des prix volatils, pour atteindre la barre des 100 GW de nouvelles installations réalisées sur l’année. Un chiffre qui semblait inatteignable en 2007 lorsque le volume annuel affichait tout juste 2 GW.

  1. Le marché mondial des installations PV devrait afficher une croissance de 18% avec un volume record déployé au 4e trimestre 2019. Cette année sera en outre la première depuis 2011 avec une croissance dans toutes les six grandes régions géographiques : Europe, Moyen-Orient, Amérique du Nord, Amérique latine, Afrique et Asie-Pacifique.
  2. En Europe, le déploiement PV renouera avec son niveau de 2012. Les accords d’achat de gré à gré (PPA) devraient jouer un rôle significatif. Le Vieux continent regagnera du terrain en 2019, avec une nouvelle puissance installée de 18 GW.
  3. La rénovation et la modernisation (repowering) de centrales PV prend de l’importance, aussi du fait de l’âge des sites en Europe. Début 2019, plus de 40 GW des générateurs PV de plus de 100 kW installés en Europe avaient plus de 6 ans. Les coûts technologiques ont reculé de façon dramatique depuis la finalisation de ces installations. Une modernisation des plus anciennes centrales pour améliorer leur rendement et le retour sur investissement devient monnaie courante.
  4. Les choix stratégiques en Chine continueront à influencer la dynamique globale, et tirent le marché national vers des projets à parité réseau. Quelque 65% des ressources pour la production et l’assemblage de modules solaires et 41% des installations solaires réalisées dans le monde l’an passé se trouvaient sur le sol chinois. Le pays dicte clairement l’équilibre offre-demande pour cette industrie. Cette tendance sera encore plus forte en 2019 parce que l’industrie s’attend à des modifications des stratégies de rétribution pour l’énergie solaire.
  5. Plus de 500 MWh de batteries de stockage seront déployées sur des centrales photovoltaïques au sol de type « utilitaires » en Amérique du Nord.
  6. Le nombre de fournisseurs d’onduleurs PV continuera à augmenter, et le secteur se trouvera confronté à une guerre des prix et à des revenus étales. Dans ce contexte, les fabricants diversifieront leurs activités vers des secteurs connexes.
  7. La course aux modules avec 400 W de puissance unitaire sera intensifiée tandis que les produits de haut rendement gagneront des parts de marché. Le solaire PV est devenu une source d’énergie hautement compétitive, le prix moyen d’un panneau ayant reculé de 80% en dix ans. Parallèlement, les rendements des cellules et modules solaires se sont améliorés de 25% sur la même période.
  8. En 2019, 11 millions de nouveaux générateurs solaires seront connectés à l’Internet de l’énergie. La numérisation du réseau électrique avance à grands pas. Du fait de cette « méga-tendance », IHS Markit prévoit la livraison de quelque 30000 nouveaux onduleurs PV par jour en 2019, soit 11 millions sur l’ensemble de l’année.

MyLight Systems relève le défi du stockage avec MySmartBattery

Spécialisée dans la gestion de l’autoconsommation solaire, la société MyLight Systems propose de stocker le surplus de production d’une installation photovoltaïque avec MySmartBattery, une batterie dématérialisée, d’une capacité minimale de 100 kWh pouvant augmenter par tranche de 100 kWh. Cette solution développée en coopération avec l’agrégateur BCM Energy devrait permettre de répondre aux différents besoins de stockage, aussi bien journaliers que saisonniers.

 

Pour l’autoconsommation d’électricité de source renouvelable et notamment solaire, la principale problématique réside dans l’intermittence de la production d’électricité et son inadéquation avec la consommation locale d’un bâtiment. MyLight Systems a apporté une première réponse avec un algorithme d’optimisation de la gestion de l’autoconsommation (la 3e génération de GreenPlay a été introduite en octobre 2018). Mais quid des surplus de production du fait de la saisonnalité, en particulier pendant les périodes estivales pour le solaire ?

Dans le cas d’une installation de 3 kWc sur une maison qui consomme 9000 kWh par an par exemple (une installation représentative du parc de MyLight Systems), il faudrait, selon la société, une capacité de 50 kWh pour capter 100% du surplus de production solaire. Le surplus de production solaire se concentre en effet sur sept mois de l’année, d’avril à octobre, et sur certaines journées. Ce dernier peut en effet dépasser 10 kWh par jour, et la consommation nocturne n’est souvent pas suffisante pour libérer assez de capacité de stockage pour le surplus du lendemain. Dans le cas d’une installation PV de 6 kWc, il faudrait une capacité de stockage de plus de 200 kWh pour capter 100% du surplus. Globalement, une analyse du surplus de production des 5000 utilisateurs MyLight Systems a montré que le système de stockage devrait idéalement à la fois offrir une très grande capacité pour pouvoir absorber d’importants pics de génération d’énergie, et être disponible à un prix très compétitif, puisqu’il ne servirait qu’une partie de l’année.

 La solution MySmartBattery s’appuie, elle, sur le savoir-faire de BCM Energy, acteur global qui se charge d’équilibrer l’offre et la demande d’électricité, depuis la production jusqu’à la fourniture au client final, en liaison avec le fournisseur d’énergie 100% verte Planète Oui (repris par BCM en 2016). Ainsi, 100% de la production peut être autoconsommée, et 100% de l’électricité consommée est d’origine renouvelable. Le surplus stocké en journée dans MySmartBattery est consommé la nuit ou à d’autres moments, lorsque le besoin s’en fait sentir, tout simplement.

La solution MySmartBattery permet par ailleurs de suivre en temps réel les différents flux d’énergie sur l’application MyLight Systems : l’énergie autoconsommée, la production stockée puis consommée par le bâtiment ou la maison, et enfin le complément d’énergie verte acheté au réseau.

L’autoconsommation collective prend forme en France

Dans le cadre de l’examen, en 2e lecture, du projet de loi relatif à la croissance et à la transformation des entreprises (Pacte), les députés viennent d’adopter des dispositions en faveur de l’autoconsommation collective de l’électricité produite à partir de sources renouvelables comme le photovoltaïque. Il s’agit notamment de l’article 43 bis*, qui définit le périmètre d’application afin de permettre la réalisation de projets plus efficients, en termes de maximisation de l’autoconsommation de l’électricité autoproduite, et économiquement viables.

 

De fait, le code de l’énergie limite jusqu’ici les opérations d’autoconsommation collective à des utilisateurs, producteurs et consommateurs, dont les points de soutirage et d’injection sont situés en aval d’un même poste public de transformation d’électricité de moyenne à basse tension. L’amendement maintenant adopté étend son application plus globalement « sur le réseau basse tension en respectent des critères de proximité géographique », ces derniers devant être fixés par arrêté du ministre chargé de l’énergie, après avis de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). La loi permettra ainsi la réalisation de projets à échelle locale mais de plus grande ampleur qu’aujourd’hui, avec également une mixité d’utilisateurs et d’usages (habitat, bureaux, commerces, services) pour une plus grande efficience.

Le même amendement supprime par ailleurs le seuil limite de 100 kWc pour la puissance de l’installation de production d’électricité. Ce seuil obligeait en effet la CRE à établir un tarif d’utilisation du réseau de production d’électricité (Turpe) spécifique pour ce type de consommateurs, qu’il s’agisse d’un projet en individuel ou en collectif. Il appartiendra à la CRE de définir les caractéristiques des installations pour lesquelles un Turpe spécifique reste justifié. En dissociant la maille de l’autoconsommation collective de la question du Turpe, l’amendement vise aussi à simplifier les démarches administratives pour ce type de projets.

A noter que, tel qu’il a été adopté, l’amendement restreint toujours les opérations d’autoconsommation au réseau basse tension et n’écarte pas totalement le risque de voir réapparaître des dispositions et autres critères contraignants par voie réglementaire …

*Prévues initialement pour une durée expérimentale de cinq ans, ces dispositions avaient été adoptées par le Parlement en première lecture puis supprimées par le Sénat, avant de faire l’objet d’un amendement pour être réintroduites dans le texte de loi. Le texte devra repasser par le Sénat mais reviendra ensuite au parlement pour l’inscription définitive dans la loi.

SolarVille: la vision d’IKEA pour un avenir urbain énergétique propre

SolarVille: la vision d’IKEA pour un avenir urbain énergétique propre

IKEA
SolarVille est le dernier projet Playful Research de Space 10, le laboratoire du futur mode de vie urbain d’IKEA. Il réinvente notre système énergétique dans le but de démocratiser l’accès à une énergie propre. SolarVille est une vision à la fois ambitieuse et pleinement réalisable. Plus précisément, il s’agit d’un prototype fonctionnel de quartier miniature entièrement alimenté par l’énergie solaire et construit à une échelle de 1/50. Certains ménages génèrent leur propre énergie renouvelable à l’aide de panneaux solaires, tandis que d’autres achètent automatiquement l’électricité excédentaire directement au producteur en utilisant la technologie de la blockchain.

Le résultat est un modèle de micro-réseau autosuffisant, piloté par la communauté, dans lequel les gens échangent de l’énergie renouvelable et abordable entre eux en fonction de leurs besoins. Space 10 suivi six étapes pour faire de SolarVille un prototype fonctionnel – mais théoriquement reproductible dans la vie réelle.

Étape 1: Le soleil

La première étape est le soleil. Heureusement, c’est une source d’énergie gratuite et de loin la plus abondante pour l’humanité. La planète reçoit plus d’énergie solaire en une semaine que toute l’énergie connue dans les réserves récupérables de la planète combinées de pétrole, de gaz et de charbon.

Étape 2: Installer des panneaux solaires

La prochaine étape consiste à installer des panneaux solaires pour capter l’énergie du soleil. Une fois installés avec un onduleur, ils fournissent de l’énergie gratuite et renouvelable en contrepartie de l’investissement initial. L’énergie solaire est déjà compétitive sur le plan des coûts dans plusieurs régions du monde et on ne peut s’attendre à une baisse continue des prix.

Étape 3: Installer un système de stockage

Le soleil ne brille pas toujours et le vent ne souffle pas toujours. Nous devons donc stocker l’énergie renouvelable pour assurer un flux d’énergie fiable chaque fois que nous en avons besoin. Après un siècle de stagnation, les batteries ont commencé à se développer rapidement, ce qui a permis d’améliorer considérablement leur stockage et de réduire les prix, ce qui rend les batteries viables sur le plan commercial. En plus de ces améliorations prometteuses, des avancées considérables en matière de stockage d’énergie utilisant d’autres techniques font également des progrès notables. Un exemple est la transformation de l’énergie solaire en hydrogène, qui pourrait bientôt devenir une autre option viable.

Étape 4: Distribuez l’énergie

L’étape 4 consiste à connecter et à distribuer l’énergie directement entre les membres de la communauté. De bons vieux câbles peuvent facilement connecter les ménages du voisinage, créant ainsi un micro-réseau autonome.

Étape 5: Réglez le système avec la technologie blockchain

La technologie de la Blockchain pourrait être la cinquième étape de la création d’une plateforme de trading sécurisée et décentralisée pour le déploiement à grande échelle de ressources énergétiques renouvelables et distribuées. La technologie Blockchain stocke les transactions énergétiques et permet aux utilisateurs d’échanger directement entre eux. La technologie du grand livre distribué est utilisée pour consigner et gérer le flux d’énergie: vérification et enregistrement des transactions et exécution automatique lorsque certaines conditions sont remplies.

Cela réduit non seulement les coûts de transaction, mais augmente également la transparence et la sécurité, ainsi que la barrière d’entrée pour les nouveaux acteurs du système. La suppression des intermédiaires est la dernière étape vers un système énergétique véritablement distribué qui pourrait potentiellement donner aux personnes une énergie propre et abordable.

Étape 6: Assemblez votre système d’énergie hors réseau

Toutes ces étapes sont possibles à prendre aujourd’hui. SolarVille le démontre. Le plus gros argument de vente? Lorsque vous achetez de l’énergie à votre communauté, l’argent reste dans la communauté. C’est le pouvoir du peuple dans sa forme la plus pure.

Pourquoi SolarVille? Environ 1,1 milliard de personnes dans le monde n’ont toujours pas ou peu accès à l’électricité. Il est presque extrêmement coûteux de joindre ces personnes aux réseaux d’énergie centralisés que nous avons aujourd’hui en place.

Les systèmes centralisés sont obsolètes pour toucher les personnes en proie à la pauvreté énergétique. SolarVille a pour objectif de montrer que, lorsqu’elles sont combinées, des technologies telles que les panneaux solaires, les micro-réseaux et la blockchain offrent de nouvelles opportunités pour les systèmes hors réseau, permettant ainsi aux utilisateurs de dépasser l’électricité du réseau traditionnel.

La maquette de SolarVille est à voir dans la nouvelle galerie SPACE10 à Copenhague jusqu’à la fin du mois de mars.

Plus d’infos…

Solaire Sans Frontières forme des bénévoles pour la réalisation de projets d’électrification en Afrique

Solaire Sans Frontières forme des bénévoles pour la réalisation de projets d’électrification en Afrique

Elec_Sans_Frontières
L’association Solaire Sans Frontières organise une session de formation en photovoltaïque du 1er au 5 avril 2019 au Centre d’accueil de Valpré à LYON-ECULLY pour les acteurs et bénévoles d’associations qui interviennent sur des projets d’électrification solaire dans les pays en développement. Objectifs de cette session : se perfectionner sur le fonctionnement des systèmes photovoltaïques autonomes et hybrides et leur mise en pratique. Sont concernés des acteurs du photovoltaïque dans les pays en voie de développement et des bénévoles du secteur associatif impliqués dans des projets PV.

Au programme de la partie théorique, il sera possible de découvrir :

• Les différents systèmes photovoltaïques et leurs applications
• Les systèmes photovoltaïques autonomes
• Les systèmes photovoltaïques hybrides :
• La mise en œuvre, l’exploitation et la maintenance des systèmes
• Le retour d’expérience
• Les systèmes photovoltaïques de pompage

Pour la partie pratique, des travaux seront effectués sur une plateforme photovoltaïque pédagogique avec des exercices sur des modules PV : mesures: tension, courant, couplage, des manipulations sur différents types de régulateurs PWM, MPPT et du couplage des batteries, câblage avec mesures induites.

Parmi les intervenants bénévoles de cette formation, on retrouve Gérard Moine, président de Solaire Sans Frontières, ingénieur consultant en photovoltaïque, 35 ans d’expérience dans la conception, l’installation, le suivi et la maintenance de systèmes. Seront également présents Jean-Pierre Bresson, membre de
Solaire Sans Frontières, technicien installateur en photovoltaïque, 30 ans d’expérience dans l’installation, le suivi et la maintenance de systèmes et Gilles Pescarmona, membre de Solaire Sans Frontières, 30 ans d’expérience en audit, ingéniérie et formation professionnelle, dont 8 ans en photovoltaïque.

Pour s’inscrire…

SunPower lance les premiers panneaux solaires domestiques de plus de 400 watts

SunPower lance les premiers panneaux solaires domestiques de plus de 400 watts

Sunpower_2
SunPower a, une nouvelle fois, placé la barre haute, en introduisant les panneaux solaires les plus puissants du marché à destination du résidentiel. Aux États-Unis, la société a lancé son panneau solaire domestique Next Generation Technology appelé Série A, d’une puissance comprise entre 400 et 415 watts. En Europe et en Australie, les propriétaires peuvent désormais de leur côté commander auprès de SunPower un panneau solaire de 400 watts appelé Maxeon® 3. Dans chacun des continents, ces panneaux solaires sont les premiers à fournir plus de 400 watts.

«SunPower présente les premiers panneaux solaires résidentiels de 400 watts au monde, alors que la plupart des industriels du secteur ne font à l’heure actuelle que franchir le seuil de 300 watts pour l’énergie solaire domestique», a déclaré Jeff Waters, directeur général de la division SunPower Technologies. «Notre technologie de cellule record et nos efforts innovants en matière de recherche et de développement nous ont permis d’accroître la capacité de production sur les toits comme jamais auparavant. Notre portefeuille croissant de panneaux offre une performance sans précédent sur les marchés mondiaux, qui n’est comparable à aucune autre technologie solaire résidentielle actuellement disponible. »

Panneau solaire de série A conçu à partir de la technologie de nouvelle génération de SunPower

SunPower est bien connu pour ses cellules solaires Maxeon brevetées, construites sur une base de cuivre « solide » pour une fiabilité et des performances élevées. Ils rendent les panneaux solaires SunPower® pratiquement insensibles à la corrosion et aux fissures qui provoquent généralement des pannes. « En fait, les panneaux solaires SunPower disposent du taux de dégradation le plus bas du secteur » indique le communiqué.

Les panneaux de la série A sont construits avec les cellules solaires Maxeon de cinquième génération de SunPower, appelées Gen 5, qui ont été perfectionnées sur le site de recherche de la société à Silicon Valley. Cette technologie de nouvelle génération révolutionnaire a nécessité de nouveaux matériaux, outils et processus. Elle a abouti à une cellule de 65% plus grande que les générations précédentes, qui absorbe plus de lumière solaire et offre finalement plus d’économies aux propriétaires.
SunPower propose ses Maxeon Gen 5 avec l’un des micro-onduleurs les plus puissants du marché. Posé en usine, il rend la série A idéale pour une utilisation avec la plate-forme Equinox ™ de SunPower : la seule solution résidentielle entièrement intégrée, conçue et garantie par un fabricant.

Maxeon 3 est le panneau solaire domestique le plus puissant d’Europe et d’Australie

SunPower a également franchi la barrière de 400 watts pour des panneaux solaires résidentielsdestinée aux propriétaires de logement en Europe et en Australie. Le nouveau panneau Maxeon 3 de la société, fournit 400 watts d’électricité avec ses cellules solaires Maxeon de troisième génération. Sur les principaux marchés internationaux de production distribuée de SunPower, notamment l’Europe et l’Australie, la société est un fournisseur premium de premier plan dans le secteur de l’énergie solaire, dont le volume augmente chaque année d’un taux de plus de 60%. SunPower connaît même un succès particulier en Europe, doublant chaque année sa part de marché.

Un portefeuille de panneaux solaires robuste

A-Series et Maxeon 3 rejoignent le solide portefeuille de panneaux solaires résidentiels et commerciaux de SunPower. Ces nouveaux modules fournissent au réseau étendu de concessionnaires SunPower une gamme de puissance et d’efficacité répondant aux besoins spécifiques des clients. Tous les panneaux SunPower bénéficient de la garantie combinée de 25 ans sur la protection de l’alimentation et des produits.

«Les panneaux solaires SunPower sont conçus pour maximiser la production d’énergie et les économies d’énergie pour nos clients, et nous ne faisons encore aujourd’hui qu’effleurer la surface de ce qu’il est possible de faire avec l’énergie solaire résidentielle», a poursuivi Jeff Waters. «Grâce à nos solutions et services solaires innovants et à nos canaux de commercialisation établis, SunPower continuera à renforcer sa position de leader en production décentralisée dans le monde entier.» Plus de 10,3 gigawatts de la technologie solaire à haute fiabilité de la société sont installés à ce jour dans des projets résidentiels, commerciaux et de services publics à l’échelle mondiale. Ensemble, ces systèmes SunPower® devraient produire environ 470 milliards de kilowattheures d’électricité solaire au cours de leurs 25 premières années, compensant les émissions de carbone provenant d’environ 30 millions de tonnes de charbon brûlé.

Plus d’infos…

Quel est l’impact environnemental des panneaux solaires

L’énergie solaire sur le grill

Climat, Nucléaire

Comme les autres énergies renouvelables, le photovoltaïque a ses détracteurs qui n’hésitent pas à mêler vraies rumeurs et fausses infos sur son impact environnemental. Petit éclairage sur l’énergie solaire, pour distinguer le vrai du faux.

Fabriquer des cellules photovoltaïques, ça pollue ?

Comme tout produit industriel, une cellule photovoltaïque est nécessairement constituée de divers matériaux dont l’extraction n’est pas neutre du point de vue environnemental et social. La production de panneaux solaires en Chine, fortement encouragée par les subventions d’État, a explosé ces dernières années et a contribué à faire baisser considérablement les prix, trop souvent au détriment des salarié-es des usines de production et de la nature.

En Chine, en plus des bas salaires et des conditions de travail extrêmes, des scandales de rejets massifs dans l’atmosphère de poudre de silicium (matière première de la cellule photovoltaïque, disponible en abondance), et de pollution causée par les opérations de raffinage du silicium ont été dénoncés et documentés au cours des dix dernières années.

Il est pourtant aujourd’hui possible de limiter considérablement les impacts environnementaux et de recycler les produits issus des opérations de raffinage, ce que font de plus en plus d’entreprises. Les innovations dans les techniques d’extraction et de raffinage ont permis également d’importantes améliorations.

Les producteurs européens – dont les Français – ont aussi un rôle à jouer dans la prise en compte des impacts environnementaux de la filière photovoltaïque tout au long de la chaîne de production. Citons par exemple le cas de l’entreprise Voltec Solar dont les panneaux solaires produits en Alsace présentent un taux de recyclabilité proche des 100 % – une solution pour limiter les besoins de matières premières.

Les panneaux solaires, ça se recycle vraiment ?

Oui, le recyclage des panneaux solaires s’est considérablement développé et doit encore être encouragé. Aujourd’hui, au terme de leur durée de vie optimale (estimée à environ 25 ans, période au cours de laquelle au moins 80 % de leur puissance initiale est garantie) les panneaux photovoltaïques, qu’ils aient été construits en Chine ou en Europe, sont recyclables entre 95 et 99 % pour la plupart des constructeurs.

Des filières du recyclage des panneaux photovoltaïques s’organisent en France et en Europe, notamment depuis la création en 2007 de l’association PV Cycle qui regroupe des fabricants européens de panneaux photovoltaïques pour organiser la collecte et le recyclage. Depuis 2014, fabricants et importateurs de panneaux photovoltaïques ont pour obligation légale de reprendre gratuitement les équipements solaires en fin de vie. Et ils sont tenus de participer financièrement à la collecte et au traitement des déchets. Ces efforts non seulement limitent les besoins en matière première mais réduisent également la dépendance vis-à-vis des panneaux solaires importés de Chine.

Et les terres rares dans les panneaux solaires, alors ?

Contrairement aux idées reçues, la grande majorité des panneaux photovoltaïques ne contiennent pas de « terres rares », ces groupes de métaux (utilisés notamment dans des smartphones…) dont l’extraction et le raffinage sont très polluants.

La très grande majorité des panneaux solaires sont constitués de silicium cristallin, élément que l’on extrait du sable ou du quartz et qui, comme le verre, est 100 % recyclable. Ces panneaux solaires contiennent aussi des éléments en argent, en aluminium ou en cuivre et, selon les modèles, du plastique. Ils couvrent 90 % du marché du solaire. D’autres technologies photovoltaïques ont recours à des métaux rares et controversés (et non des « terres rares »), mais elles concernent moins de 10 % du marché. Des cellules de 3e génération constituées de molécules organiques sont aussi à l’étude.

Dans le monde, la principale source de consommation des éléments appelés « terres rares » revient au matériel des nouvelles technologies de l’information : tablettes, smartphone, etc… On en trouve aussi dans chaque centrale à charbon, gaz ou nucléaire. Cette consommation grandissante est inquiétante car l’extraction minière de ces éléments cause de nombreux dégâts sociaux et environnementaux. Mais pour le coup, les panneaux solaires n’y sont pour rien.

Pour soutenir le développement des énergies renouvelables, vous pouvez choisir un fournisseur d’électricité vraiment vert : découvrez le classement comparatif 2018 des fournisseurs d’électricité verte

Source : GREENPEACE FRANCE

Report de l’examen du projet de loi sur l’énergie en Conseil des ministres

Report de l’examen du projet de loi sur l’énergie en Conseil des ministres

Macron-Gréoux
Par un communiqué ce week-end, le gouvernement a décidé de supprimer de l’ordre du jour du conseil des ministres d’aujourd’hui, l’examen du projet de loi sur l’énergie. Emmanuel Macron souhaiterait « remuscler » le texte afin de mieux prendre en compte la dimension environnementale. C’est une des premières conséquences du Grand Débat et particulièrement de la réunion de vendredi dernier à Gréoux-les-Bains, dont on trouvera les extraits concernant le solaire ci-dessous. C’est à la suite de cette réunion de près de cinq heures consacrée à la transition écologique, qu’Emmanuel Macron a décidé, en petit comité, avec le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de la Transition écologique François de Rugy de reporter l’examen du projet de loi.

Ce report ne devrait pas modifier la date d’examen du projet de loi qui est toujours prévue pour le mois de juin et qui précédera l’adoption de la feuille de route de l’énergie pour les dix ans à venir (PPE)