HESPUL et Enedis en partenariat pour le développement de la production photovoltaïque en France

Enedis et l’Association Hespul viennent de signer un partenariat visant à favoriser le développement de la production photovoltaïque en France, développement qui passe par son insertion harmonieuse dans le réseau public de distribution basse tension géré par Enedis sur 95% du territoire métropolitain. Les travaux et résultats de cette collaboration seront publiés et mis à disposition des acteurs économiques et associatifs, autorités concédantes et pouvoirs publics dans leur ensemble.

Les réseaux électriques au cœur de la transition énergétique

La transition énergétique est le passage d’une société fondée sur la consommation abondante d’énergies polluantes et épuisables à une société plus sobre et plus écologique. Outre les économies d’énergie, les solutions passent par l’optimisation de nos systèmes de production et par l’utilisation accrue des énergies renouvelables, parmi lesquelles l’éolien et le photovoltaïque. La loi de transition énergétique prévoit de porter la part de production d’énergie électrique de source renouvelable à 40% d’ici 2030. Fin 2018, la puissance installée en photovoltaïque était de 8,4 GW, elle sera presque 3 fois plus importante d’ici 2023 (20,2 GW) et 5 fois plus en 2030 (40 GW). Un véritable défi collectif dans lequel le rôle des réseaux électriques est incontournable.

95% des installations d’énergies renouvelables sont aujourd’hui raccordées au réseau public de distribution d’électricité opéré par Enedis. En 10 ans, Enedis a su répondre à la demande croissante de raccordements, tout en garantissant la qualité d’alimentation du pays. Le réseau doit poursuivre son adaptation pour être en mesure d’accueillir l’essor de la production de ces énergies, avec des installations nombreuses, de taille et de puissance différentes, réparties sur l’ensemble du territoire national. Etre au rendez-vous des objectifs 2030 nécessitera de nouveaux investissements et la recherche de solutions innovantes, co-construites avec tous les acteurs du domaine de l’énergie, permettant d’en maîtriser les coûts pour les opérateurs et pour la collectivité nationale dans son ensemble.

Un partenariat d’intérêt général pour améliorer le raccordement photovoltaïque

Dans ce cadre, Hespul, association nationale qui assure des missions d’intérêt général avec le soutien de l’ADEME, et Enedis, entreprise nationale de service public, nouent cette collaboration en matière de développement et de raccordement des installations photovoltaïques basse tension. Anne Cambon Chancrogne, Présidente d’Hespul et Christian Buchel, membre du Directoire d’Enedis, Directeur Clients & Territoires – Europe ont officialisé ce partenariat par la signature le 6 septembre dernier d’une convention à Lyon : impact de la mise en œuvre des cadastres solaires (cartographies étudiant la quantité d’énergie solaire reçue par les toitures en fonction de leur orientation) sur les réseaux de distribution, recherche de solutions favorisant le développement de
projets photovoltaïques concomitants sur un territoire défini, recherche de nouvelles solutions de pilotage des installations photovoltaïques en basse tension grâce au compteur nouvelle génération Linky, etc., autant d’axes de recherche qu’Hespul et Enedis lanceront durant les trois prochaines années.

Les travaux, études et résultats seront partagés en toute transparence avec les membres du Comité de Concertation des Producteurs, puis régulièrement rendus publics afin que chaque acteur engagé dans le développement des énergies renouvelables en bénéficie, pour faire face au défi commun qu’est la réussite de la transition énergétique.

La plus grande conférence scientifique mondiale sur le photovoltaïque a ouvert ses portes à Marseille

– La technologie photovoltaïque jouera un rôle clé dans la transformation de nos systèmes énergétiques – a déclaré Florence Lambert, directrice de la conférence

– Connectez-vous avec la communauté PV mondiale au sein de l’UE PVSEC pour acquérir des connaissances, explorer les tendances et discuter des moyens nécessaires pour maintenir le nouvel élan solaire en Europe – a déclaré Robert Kenny, président du programme technique.

L’UE PVSEC a ouvert ses portes lundi 9 septembre sous le soleil de Marseille, en France. La plus grande conférence scientifique mondiale sur le photovoltaïque est placée sous la présidence de Florence Lambert, directrice du CEA Liten (laboratoire pour l’innovation dans les nouvelles technologies de l’énergie et les nanomatériaux). Le programme de la conférence couvre des domaines d’intérêt pour toutes les parties prenantes, allant des concepts, des matériaux et des cellules aux applications, systèmes, politiques et marchés. Des sessions plénières dédiées offrent un excellent aperçu de l’état actuel de la source d’énergie renouvelable la plus plébiscitée à l’heure actuelle.

« Notre travail est crucial »

La conférence a débuté avec la cérémonie de remise du prix Becquerel. Le lauréat du prix Becquerel, Pierre Verlinden, consultant auprès de sociétés photovoltaïques, professeur invité à l’Université SunYat-sen (Guangzhou), a souligné lors de sa présentation: «Le monde n’a qu’une génération pour transformer complètement l’économie de l’énergie en zéro émission de CO2. En tant que membres de l’industrie photovoltaïque et de la communauté de la recherche photovoltaïque, notre travail est crucial et doit faire face à de nombreux défis, pas tellement technique, mais plutôt politique et éducatif »

Les allocutions d’ouverture ont été prononcées par Florence Lambert, présidente générale de la conférence européenne PVSEC, directrice du CEA Liten, Laurent Michel, directeur général de l’énergie et du climat, ministère de la transition écologique et inclusive ainsi que par Piotr Szymanski, Commission européenne, directeur de la direction C du CCR chargée de l’énergie, des transports et du climat, et Walburga Hemetsberger, directrice générale de SolarPower Europe.

Il reste encore beaucoup à faire pour intégrer les EnR

Florence Lambert a déclaré à propos du photovoltaïque et de l’événement: «La transition vers un avenir énergétique durable ne sera possible qu’avec un secteur de l’énergie sans carbone dominé par les énergies renouvelables. En tant que contributeur majeur à un avenir plus propre et plus sûr pour la planète, les technologies photovoltaïques joueront un rôle clé dans la transformation de nos systèmes énergétiques tout en permettant un passage massif à une énergie sans carbone. À mesure que les coûts ont diminué, les énergies renouvelables sont déployées à des niveaux record. Toutefois, les niveaux d’émissions étant trop élevés pour atteindre les objectifs fixés dans l’Accord de Paris sur le changement climatique, il reste encore beaucoup à faire pour intégrer les énergies renouvelables dans le bouquet énergétique à un rythme encore plus rapide ».

Piotr Szymanski a résumé sa présentation par une déclaration: “La vision stratégique à long terme de la Commission européenne” Une planète propre pour tous “appelle à une Union neutre pour le climat à l’horizon 2050. Le service” Science et connaissances “de la Commission européenne mène des recherches autour de cette vision. Il est évident que le photovoltaïque est un élément clé de la vision stratégique à long terme de l’Europe pour une économie climatiquement neutre ».

Création de milliers d’emplois autour d’une stratégie industrielle

Walburga Hemetsberger, SolarPower Europe, a annoncé lors de la séance d’ouverture: «Le solaire est entré dans une nouvelle ère de croissance en Europe. Avec de bonnes perspectives sur le marché, le moment est venu de miser sur les technologies solaires très innovantes et à la pointe de la technologie européennes, qui créeront des milliers d’emplois dans le secteur des énergies propres en Europe et accéléreront la transition énergétique. SolarPower Europe, par le biais de son groupe de travail sur la compétitivité industrielle créé en 2016, appelle de ses vœux une stratégie industrielle pour l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie solaire, avec un accent particulier sur la fabrication, qui permettra à l’Europe de prendre le leadership de l’industrie solaire.

De 30 à 50 TWh en 2050

Les allocutions d’ouverture ont été suivies d’une table ronde animée avec des participants des instituts, des politiques et de l’industrie photovoltaïque sur «L’avenir de la fabrication photovoltaïque en Europe» dans les années à venir. Eicke Weber, Président du Conseil européen de la fabrication solaire a déclaré : «Le PV est au début de sa courbe de croissance, conduisant des installations mondiales actuellement de 500 gigawatts aux 30 à 50 térawatt prévus en 2050! La fenêtre d’opportunité pour relancer la production rentable de cellules solaires dans la gamme du gigawatt, basée sur une empreinte carbone verte du processus de production, se fermera bientôt. Un tel effort doit être conduit dès à présent pour minimiser les risques de voir une telle production future de cellules solaires à plusieurs gigawatts échapper à l’UE ».

Robert Kenny, président du programme technique européen PVSEC conclut : «Le comité européen PVSEC présentera du 9 au 13 septembre 2019 les développements les plus récents en matière de concepts, de matériaux et d’applications. Du point de vue des matériaux et des applications, nous avons ajouté des thèmes pour encourager les utilisateurs à entrer davantage dans les domaines des matériaux pérovskites et des concepts de technologie en tandem. À l’échelle du système, nous avons inclus un sujet supplémentaire sur le stockage. Nous encourageons également les soumissions liées aux problèmes d’intégration au réseau, y compris celles des services publics et des exploitants d’autres sources d’alimentation intermittentes, dans le but de promouvoir le transfert de connaissances. ”

Elisabeth Borne annonce le lancement de nouvelles périodes d’appel d’offres pour développer 2 GW d’énergie solaire photovoltaïque

Le Gouvernement a une ambition forte pour le développement des énergies renouvelables et notamment la filière du solaire photovoltaïque. Le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie publié début 2019 prévoit en particulier de porter la capacité de production d’énergie solaire photovoltaïque de 9,1 GW actuellement à 35,6 à 44,5 GW en 2028, soit une multiplication par 4 à 5 en moins de 10 ans.

Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire annonce le lancement de deux nouvelles périodes d’appel d’offres pour les projets photovoltaïques au sol, ainsi qu’une période pour les projets sur bâtiment.

Pour les projets de solaire photovoltaïque au sol, une nouvelle période d’appel d’offres sera ouverte en janvier 2020 pour une puissance appelée de 850 MW et une seconde en juin 2020 pour 1 GW. Une nouvelle période de l’appel d’offres pour les projets de solaire photovoltaïque sur bâtiment aura lieu en février 2020 pour 300 MW, après une période déjà prévue de 300 MW en octobre 2019.

Ces nouvelles périodes d’appels d’offres permettront de soutenir de manière continue le développement de projets photovoltaïques et d’atteindre les objectifs fixés par le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie. Les cahiers des charges seront publiés prochainement sur le site de la Commission de régulation de l’énergie.

« Nous voulons faire de l’énergie solaire un des piliers du système électrique français. Avec ces nouvelles périodes, nous nous donnons les moyens de notre ambition, lesquelles permettront d’augmenter la capacité installée de plus de 20 %, pour près de 2 GW » a déclaré Elisabeth Borne.

Bertrand Piccard vient prôner au G7 une action climat ambitieuse

L’explorateur et pilote de Solar Impulse a été choisi par le gouvernement français comme l’un des représentants de la société civile qui s’adressera au G7, appelant à des politiques courageuses pour inverser la crise climatique. Bertrand Piccard, qui préconise depuis longtemps des politiques climatiques plus ambitieuses grâce à des solutions financièrement rentables, a été invité à participer au One Planet Lab organisé par le gouvernement français pour contribuer au G7 de cette année, qui se tiendra à Biarritz du 24 au 26 août.

Reconnaissant que les impacts du changement climatique contribueront grandement à aggraver les inégalités, la protection de l’environnement sera la pierre angulaire de la présente édition du G7. “Il est évident que le changement climatique augmentera les inégalités et nous savons que ces inégalités limitent la marge de manœuvre pour mener une bonne politique. Mais nous devons inverser toute cette discussion; nous devons nous attaquer au changement climatique de manière à montrer au monde économique que les solutions écoénergétiques représentent le marché industriel du siècle pour créer de nouveaux emplois et générer plus de profits. Par conséquent, il ne s’agit pas uniquement de protéger l’environnement et de lutter contre les inégalités, il s’agit également de générer une croissance qualitative, ce qui peut être une grande motivation pour beaucoup ” déclare Bertrand Piccard.

L’intervention de Piccard au G7, le lundi 26 août, reflétera son travail avec le One Planet Lab et se concentrera sur la promotion de la mobilité propre et la décarbonisation du secteur des transports. Il insistera auprès des chefs d’État sur la nécessité de réduire l’impact environnemental du secteur maritime, qui représente 90% du commerce mondial et 3% des émissions de gaz à effet de serre, et où la majorité des navires sont alimentés par des combustible de soute de basse qualité et hautement polluants.

“Inutile de dire que la décarbonisation d’une industrie qui émet autant de CO2 qu’un pays comme l’Allemagne va prendre du temps. Nous devons combiner des mesures ambitieuses à court terme – interdiction du carburant de soute, limitations de vitesse, alimentation à quai des bateaux à quai – avec des politiques et des investissements à long terme visant à rendre le secteur plus propre et plus efficace », ajoute Bertrand Piccard.

Les solutions recommandées par Bertrand Piccard sont le fruit du travail de sa fondation Solar Impulse pour le One Planet Lab. Ce groupe de réflexion, créé par le président français Emmanuel Macron, rassemble 31 leaders internationaux pour identifier des solutions et actions innovantes, créer de nouvelles coalitions et faire des suggestions spécifiques sur la lutte contre le changement climatique.

Bertrand Piccard est co-responsable du groupe de travail sur la neutralité carbone du One Planet Lab, rôle qu’il partage avec Laurence Tubiana de la Fondation européenne pour le climat. Plus précisément, Bertrand Piccard, en tant que président de la Fondation Solar Impulse et à la suite de son vol solaire planétaire réussi, dirige depuis le début de l’année un groupe de travail sur la mobilité verte, qui vise à réduire les émissions liées aux transports. – qui représente 23% des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie.

Le site de la fondation…

Engie profite du G7 pour valoriser le savoir-faire français en matière de solaire photovoltaïque

Le grand barnum du G7 (24 au 26 août) déferle sur Biarritz depuis quelques jours déjà. Pour atténuer l’empreinte environnementale de l’événement, Engie a proposé et mis en place en un temps record une installation solaire provisoire en autoconsommation de grande ampleur, une première en France pour un tel événement. Autour d’une priorité : mettre en avant les PME-PMI françaises du secteur. Opération réussie !

Voilà une info qui devrait faire rêver les développeurs professionnels du solaire dans leur rapport au temps ! «Pour le G7, à Biarritz, nous avons implanté un champs solaire de 244 kWc, à côté d’un aéroport, en moins d’un mois. Cela prouve que lorsque tout le monde le veut, il est possible de faire vite pour installer une centrale solaire » confie François Lebreton (photo), d’ENGIE Entreprises & Collectivités et directeur des opérations sur l’événement G7.

Des PME françaises qui ont répondu présentes

Pour ce faire, le groupe Engie, mécène du sommet, a fait appel, via ses équipes dynamiques d’« ENGIE Entreprises & Collectivités », à des compétences locales et nationales dans une volonté de montrer que le savoir-faire français était à la hauteur de la tâche, et ce, même dans l’urgence. Mais aussi dans un souci de bilan carbone maîtrisé par la logique des circuits-courts et dans le respect des objectifs de lutte contre les changements climatiques. « Et je dois dire que tout le monde a répondu présent. Nous avons réalisé le chantier en deux fois quatre jours au cœur de l’été. Remarquable ! » poursuit François Lebreton. Lorsque Pierre Cantrelle, DG de Voltec Solar en Alsace et Bruno Belouard, DG de la société Adiwatt dans la Loir-et-Cher ont été contacté par Engie, ils n’n’ont pas hésité une seconde à relever ce défi G7. Banco ! Alors que le marché des modules est sous tension avec les livraisons attendues pour les AO CRE, Voltec Solar a été en capacité de fournir, à brûle-pourpoint, 800 modules de 305 Wc pour l’occasion. De son côté Adiwatt a mis les « watts » pour mettre des structures métalliques à disposition. Et ce sont les équipes de Langa, PME héraultaise récemment reprise par Engie, qui ont mis la main à la pâte, pour réaliser le chantier qui a également beaucoup misé sur la main d’œuvre locale. Cette collaboration était d’ailleurs une première entre les équipes d’Engie et de Langa. Une première qui fera date, à n’en pas douter !

Autoconsommation pour le centre de presse et la recharge des bus

La centrale au sol (1300 m²) a été installée sur un terrain de 3000 m² au pied de la halle d’Iraty où sera installé le centre de presse qui attend plus de trois mille journalistes. La proximité de l’aéroport a rendu obligatoire le changement d’orientation des panneaux prévue est-ouest pour une autoconsommation optimisée mais finalement axés plein sud pour des raisons de sécurité et pour éviter tout éblouissement des pilotes. En fait cette centrale se divise en deux entités de 122 kWc, l’une qui alimentera le centre de presse sous régime neutre TN et l’autre qui pourvoira à la recharge des bus électriques qui effectuerons les diverses liaisons entre les points névralgiques du G7 en centre ville en régime TT. ENGIE mettra également à disposition des journalistes accrédités au sommet 200 vélos hydrogène de l’entreprise biarrote Pragma Industries pour faciliter leurs déplacements sur les différentes zones aménagées. Ce projet de mobilité douce est soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et la Communauté d’agglomération Pays basque (CAPB). La centrale équipée d’onduleurs Kaco devrait couvrir un quart des besoins nécessaires sur la dizaine de jours durant laquelle elle sera opérationnelle. Au cas où, 12 groupes électrogènes français fonctionnant à l’huile de colza (biocarburant) pourront être sollicités. A la fin du sommet, le champ devra être démonté en moins d’une semaine avec un terrain rendu en l’état initial. Le matériel est d’ores et déjà affecté à une autre utilisation sur un autre site.

Du solaire accessible partout et pour tous

En sus de ces centrales, Engie a parsemé Biarritz de Totem ENGIE avec panneaux solaires, des micro-installations de production solaire off-grid pour recharger les téléphones et donner l’accès Wifi. Parmi, les installations remarquées, des bancs solaires de la société polonaise Zano capables de recharger des portables ou tablettes suivant le principe de l’induction ont particulièrement fait le buzz. Accessibles au public au quatre coins de la ville, ils représentent de formidables outils de communication. « C’est un excellent moyens d’acculturer les gens au solaire. Vous savez peu de gens ont déjà vu de près ou seulement touché une cellule solaire. Avec ces banc, le solaire devient une réalité. Cela montre que cette énergie est accessible, partout, pour tous, et en autoconsommation pour pouvoir surfer sur Internet 24 heures sur 24 » précise François Lebreton qui s’est voulu exhaustif sur les technologies françaises à valoriser. Il n’a ainsi pas oublié de faire un clin d’œil au photovoltaïque organique développé par la société Armor et que l’on retrouve sur une toile de voile qui protège un banc, non solaire s’entend, à deux pas du centre de presse. Coût global de cette opération de promotion pour le solaire : un peu moins de 220 00 euros. Un coût certain pour un formidable coup d’accélérateur pour les PME françaises concernées…

Alibaba commercialise une voiture électrique « solaire » à 5000 €

Le site de vente en ligne chinois « Alibaba.com » commercialise une voiture électrique équipé d’un toit solaire baptisée du nom de « Green Tour ». Même si les performances sont modestes, le prix unitaire est particulièrement attractif puisqu’il se situe à 5283 € pour la commande simultanée de 4 véhicules et peut même s’établir à 4827 € pour une commande groupée de 50 voitures.

Coté performances, la Green Tour peut emporter 4 passagers pendant 110 à 130 km à une vitesse maximale de 50 km/h. Sa batterie de 6 kWh, peut se recharger en 6 heures sur une simple prise domestique. Par ailleurs un module photovoltaïque de 185 W, utilisant des cellules à haut rendement (24%) de Sunpower, permet de charger les batteries ou d’alimenter directement le moteur. Celui-ci affiche une puissance de 3 kW. Coté mensurations, la Green Tour a une longueur de 3,38 m pour une largeur de 1,54 et une hauteur de 1,5. Sa masse est de 1100 kg.

Une question reste pourtant sans réponse : ce véhicule qui est homologué CE, est-il éligible à la prime pour les véhicules électriques ? Le gouvernement a limité à 60000 € le prix maximum des véhicules éligibles, mais il n’a pas pensé aux véhicules d’entrée de gamme. En cas d’éligibilité la petite Green Tour reviendrait à un peu moins de 3900 € prime déduite !

A Bruxelles, installer des panneaux solaires pour produire sa propre électricité ne coûte plus rien

Les « certificats verts » (CV) sont, en Belgique, l’équivalent de nos « certificats d’économies d’énergie » (CEE). Ils ne sont désormais en vigueur que sur la métropole bruxelloise et le principe est extrêmement simple. L’énergie produite, entre-autre, par une installation photovoltaïque en autoconsommation, génère des « certificats verts », dont le nombre est proportionnel à l’électricité produite. Ces certificats sont ensuite vendus aux distributeurs d’électricité « grise » soucieux de verdir leurs offres.

SunnyRoof, une jeune start-up bruxelloise, s’est engouffrée dans la brèche et propose aux habitants de la capitale l’installation entièrement gratuite de panneaux solaires, en échange de leurs certificats verts.

À l’horizon 2020, le gouvernement s’est donné comme objectif d’arriver à ce que 15 % de l’électricité produite à Bruxelles soit verte. Tout fournisseur d’énergie qui ne respecte pas ce quota devra payer une amende de 100 euros par mégawattheure (1000 kWh) d’électricité qui n’est pas verte.

En soutien à cette production d’énergie verte, le gouvernement octroie des certificats verts pour récompenser les producteurs d’énergies renouvelables. Les CV sont octroyés en fonction de la quantité d’énergie verte produite et détenus par le producteur d’électricité pour une durée de dix ans.

Par ailleurs, ces certificats sont monnayables. « Les producteurs d’énergie vont donc acheter ces CV aux particuliers qui ont, par exemple, des panneaux solaires, et les donner au gouvernement. Ce qui leur permet d’éviter de payer l’amende », explique Karim Marrakchi, cofondateur de SunnyRoof.

Un dispositif équivalent existe en France, il s’agit des certificats d’économie d’énergie, ils permettent de financer l’isolation des combles, l’installation d’une pompe à chaleur ou encore un chauffe-eau solaire. Mais les installations de production d’électricité en autoconsommation sont exclues. Un amendement déposé par des parlementaires lors de l’examen de la « loi énergie – climat » pour les autoriser a en effet été rejeté avec l’accord du gouvernement. Le dispositif belge n’a donc aucune chance de voir le jour, à court terme, en France. Notre pays, malgré les discours officiels, continue de favoriser l’électricité produite de façon centralisée, y compris avec de grandes centrales solaires.  

Etats-Unis : Tesla lance l’autoconsommation solaire par abonnement pour 50 $ par mois sans engagement

Tesla a lancé vendredi 16 août, un service de location d’installations solaires individuelles pour 50 $ par mois sans contrat de long terme.

SolarCity a été le premier à proposer de nouveaux modèles pour mettre à disposition des installations solaires, sans apport initial, et en vendant aux particuliers l’électricité que produit l’installation, comme le ferait un fournisseur d’électricité classique.

Ce modèle a connu un très grand succès et une croissance rapide des ventes. Mais SolarCity a dû investir dans les installations solaires et cela a fini par peser lourd dans les comptes de l’entreprise. Lorsque Tesla a acquis SolarCity en 2016, il s’est progressivement écarté de ce modèle afin de rendre la société plus durable, mais a également réduit considérablement sa croissance. La sanction fut immédiate, la part de marché de Tesla est passée de 35% en 2015 à 6% aujourd’hui.

La société va essayer de retrouver la croissance avec un nouveau modèle d’affaire. Le programme « Rent Solar » de Tesla est basé sur la location, sans engagement de durée, d’une installation solaire, l’électricité produite est autoconsommée et réduit ainsi la facture d’électricité.

Pour le montant de la location, 50 $ par mois, Tesla se rend chez le particulier et installe un système solaire. Le contrat ne comporte pas de clause d’engagement à long terme. Tant que le particulier s’acquitte des frais mensuels, le système génère de l’électricité solaire qui réduit les factures d’électricité. Si le client change d’avis et cesse de payer, Tesla désactive le système à distance. L’installation restera sur le toit du client et si celui-ci désire l’enlever, il devra payer 1 500 $ à Tesla. Bien sûr, l’entreprise fait le pari que personne ne le fera car le prix de location mensuel est inférieur aux économies générées.

Le tableau ci-dessous donne, sur une base annuelle, le bilan pour les différents Etats où le programme « Rent Solar » est déployé.

Tesla_Rent_Solar

Le « petit » système de Tesla, objet de l’offre à 50$ par mois, d’une puissance de 3,8 kWc, génère entre 9 à 12 kWh d’électricité par jour, selon la saison et la région d’installation.

Les propriétaires peuvent également acheter directement l’installation au prix de 7 049 $ avant les aides éventuelles, mais ils ont désormais la possibilité de ne rien payer et de bénéficier de l’électricité solaire pour seulement 50 $ par mois.

Des installations plus puissantes (7,6 kWc et 11,4 kWc) sont également disponibles.

L’agrivoltaïsme : un atout pour l’agriculture et pour l’efficacité des panneaux

D’après une équipe de recherche américaine, l’Amérique de l’Ouest, l’Afrique australe et le Moyen-Orient sont les meilleures régions du point de vue de l’efficacité pour combiner agriculture et énergie solaire. Les chercheurs affirment également que les terres agricoles, les prairies et les zones humides sont les meilleurs environnements pour les projets photovoltaïques. En effet, les conditions d’exploitation de ces terrains sont aussi idéales pour améliorer l’efficacité des panneaux. août 13, 2019 Emiliano Bellini

Photo : valleria_stz, pixabay

Allier production d’énergie solaire et production agricole, cela contribue à résoudre les problèmes de disponibilité des terrains pour les projets photovoltaïques, mais cela peut également améliorer certains types d’activités agricoles ainsi qu’augmenter l’efficacité énergétique des installations photovoltaïques elles-mêmes.

Telle est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs de l’Université de l’État de l’Oregon aux États-Unis, qui a été publié dans la revue Nature.

Les auteurs de l’étude affirment que les régions les plus appropriées pour les projets agrivoltaïques se situent en Amérique occidentale, en Afrique australe et au Moyen-Orient. Ils sont parvenus à cette conclusion en utilisant une modélisation de l’efficacité des panneaux solaires prenant en compte l’influence des microclimats. Cette modélisation a été appliquée à des ensembles de données sur les microclimats du monde entier.

Cette modélisation a également permis aux scientifiques d’identifier les trois types de terres les plus favorables aux projets photovoltaïques : il s’agit des terres agricoles, des prairies et des zones humides. Ces environnements offrent les meilleures conditions pour améliorer les performances des modules solaires, telles que des niveaux d’ensoleillement élevés, des vents légers, des températures modérées et un faible taux d’humidité.

« Ce sont les mêmes conditions que les conditions idéales pour les cultures agricoles ». Concernant l’humidié, ils précisent qu’« il a été démontré que la végétation utilisait plus efficacement l’eau disponible dans des conditions climatiques modérées, où la demande d’évaporation atmosphérique est équilibrée par les précipitations ».

Avantages mutuels

Selon les chercheurs, l’énergie photovoltaïque n’est pas le seul bénéficiaire de la localisation commune de projets solaires et d’activités agricoles. « Les cultures peuvent être réalisées à l’ombre intermittente des panneaux photovoltaïques dans les systèmes agrivoltaïques », indique l’étude. « L’ombre ne diminue pas nécessairement le rendement agricole. »

L’étude repose également sur des données de production d’énergie provenant d’essais sur le terrain menés par le fabricant américain de voitures électriques Tesla sur cinq sites agrivoltaïques en Oregon. Les scientifiques ont découvert que l’aloe vera, les tomates, le maïs biogaz, les graminées et la laitue étaient cultivés avec succès dans ces expériences.

« Certaines variétés de laitue ont des rendements plus élevés à l’ombre qu’en plein soleil ; d’autres variétés connaissent le même rendement à ciel ouvert et sous panneaux photovoltaïques », ont déclaré les chercheurs, ajoutant que les panneaux photovoltaïques semi-transparents pouvaient offrir de nouvelles opportunités de rendement.

« Si moins de 1% des terres agricoles étaient converties en panneaux solaires, cela suffirait pour répondre à la demande mondiale en électricité », ont déclaré les scientifiques.

Emiliano Bellini Emiliano joined pv magazine in March 2017. He has been reporting on solar and renewable energy since 2009.
Plus d’articles de Emiliano Bellini emiliano.bellini@pv-magazine.com

Publication des nouveaux appels d’offres solaires pour les Zones non interconnectées (Outre-Mer et Corse)

La Commission de Régulation de l’Energie vient de mettre en ligne les nouveaux cahiers des charges des appels d’offres pour les Zones non interconnectées. Le premier concerne les installations solaires sur bâtiments, avec jet sans stockage, répartis en deux familles comme suit :

Famille 1 : installations couplant production et stockage
Sous-famille 1a : installations sur bâtiments et ombrières de parking couplant production et stockage, de puissance comprise entre 100 et 500 kWc.
Sous-famille 1b : installations sur bâtiments et ombrières de parking couplant production et stockage, de puissance strictement supérieure à 500 kWc et inférieure ou égale à 1,5 MWc.
Sous-famille 1c : installations au sol couplant production et stockage, de puissance strictement supérieure à 500 kWc et inférieure ou égale à 5 MWc.

Famille 2 : installations non équipées de dispositif de stockage
Sous-famille 2a : installations sur bâtiments et ombrières de parking de puissance comprise entre 100 et 500 kWc.
Sous-famille 2b : installations sur bâtiments et ombrières de parking de puissance strictement supérieure à 500 kWc et inférieure ou égale à 1,5 MWc.
Sous-famille 2c : installations au sol de puissance strictement supérieure à 500 kWc et inférieure ou égale à 5 MWc

Le second concerne les installations en autoconsommation, entre 100 kWc et 1MW.

Pour les deux appels d’offres, la date limite de réponse est fixée au 13 décembre 2019. Les volumes à attribuer sont, comme cela est prévu dans la future PPE, ventilés par territoire.

Téléchargement du cahier des charges autoconsommation

Téléchargement du cahier des charges ombrières et bâtiment