Développement du véhicule électrique et système électrique : une faisabilité sereine à l’horizon 2035 selon une étude

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Mercredi 15 mai 2019, RTE a publié en lien avec l’Avere-France les résultats de l’étude ”Les enjeux du développement de l’électromobilité pour le système électrique”. Les principaux résultats de l’analyse démontrent que : – le système électrique peut absorber ce développement, même avec un pilotage limité de la recharge. – le développement du véhicule électrique présente des atouts écologiques et économiques majeurs, quelques soient les hypothèses envisagées.

Cette étude est destinée à éclairer le débat public sur les interactions entre les feuilles de route «énergie» et «mobilité» de la France. Etablie en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur (parties prenantes du système électrique, du secteur de la mobilité et des ONG), elle évalue les comportements, la contribution au mix énergétique ainsi que l’impact économique et écologique de la mobilité électrique. L’étude met en évidence cinq scénarios de développement du véhicule électrique en France : Crescendo, Opéra, Forte, Alto et Piano.

Du point de vue de la sécurité d’approvisionnement, RTE estime que la consommation d’énergie liée au développement du véhicule électrique ne devrait pas excéder 48 TWh, soit 10% de la consommation française. Ce niveau de consommation n’impacte pas la sécurité d’approvisionnement en électricité de la France. Les périodes de forts déplacements, comme les vacances scolaires ou les départs en weekend, ne constituent pas un motif d’inquiétudes. Les pointes de consommation en électricité du soir peuvent, quant à elles, être atténuées grâce à la mise en place solutions simples de pilotage.

Du point de vue économique, les analyses menées démontrent que :

  • le coût du plein d’un véhicule électrique devrait être trois fois inférieur à celui d’un véhicule thermique. En cas d’utilisation de solutions de pilotage, ce plein pourrait être 5 fois inférieur.
  • Le pilotage de la recharge permettrait de diviser par deux le coût du développement de la mobilité électrique pour le système électrique.

Du point de vue écologique, l’étude met en évidence que :

  • Les émissions de CO2 d’un véhicule électrique français seraient, au minimum, divisées par 4 par rapport à celles d’un véhicule thermique, cycle de vie complet de la batterie compris.
  • Le lieu de fabrication des batteries, la croissance modérée de leur capacité de stockage, l’accroissement de leur taux de recyclage, le pilotage de la recharge ainsi qu’un usage plus important des transports en commun et des mobilités douces contribueraient également à réduire significativement l’impact environnemental du secteur des transports. Combinés, ces leviers peuvent permettre d’éviter l’émission de deux fois plus de CO2.
  • Le développement du véhicule électrique et le pilotage de sa recharge permettrait une meilleure intégration des énergies renouvelables sur le réseau, à court terme, et un moindre recours aux moyens de production fossiles de pointe, à long terme.

L’étude complète sera présentée le mardi 21 mai de 12h à 14h durant EVS32, symposium international du véhicule électrique (Lyon) en présence de : RTE – Thomas Veyrenc, Head of Strategy and Planning -Avere-France – Cécile Goubet – General Secretary oGroupe Renault – Yasmine Assef – Program Director, New Business Energy & Charging Infrastructure oRenault Nissan Energy Services – Francisco Carrenza – Managing Director Renault-Nissan Energy Services oEuropean Climate Foundation – Abrial Abrial Gilbert-d’Halluin – Senior Associate Transport at oCSTB Centre Scientifique et Technique du Bâtiment – Daniel QUENARD – Responsable développement – Direction Energie & Environnement.

Intersolar Europe 2019 : les nouveautés produits …

L’édition 2019 d’Intersolar Europe ouvre ses portes cette semaine au parc des expositions Neue Messe München, à Munich en Allemagne. Dans les nouveautés produits, les fabricants de panneaux photovoltaïques, notamment, rivalisent de performances …

LONGi Solar annonce une nouvelle gamme de panneaux photovoltaïques, et pourrait dévoiler son module solaire en technologie bifaciale à 72 cellules solaires (assemblage avec des demi-cellules) affichant une puissance record de 450 Wc qui vient d’être testé et vérifié par TÜV-Süd.

JinkoSolar expose son premier panneau photovoltaïque avec des cellules solaires mono-Si bifaciales et une backsheet en Tedlar DuPont transparente. Pour atteindre une puissance de 430 Wc, ce module appelé Swan, et dévoilé à PV Japan en février dernier, fait appel à la technologie propriétaire Cheetah de la firme. Un module à 60 cellules (et technologie Cheetah) atteint 325 Wc.

Sharp Energy Solutions, qui a atteint l’an passé un rendement de conversion de 25,09% en technologie « back contact » avec des cellules solaires mono-Si de 6 pouces, présente notamment les panneaux photovoltaïques de hautes performances PV NU-AH370 à 72 cellules et NU-AK300B à 60 cellules, avec des puissances respectives de 370 Wc et 300 Wc pour toutes sortes d’applications (résidentiel, commercial à grande échelle, centrale au sol). Dans sa gamme de produits se distingue aussi le modèle NQ-R258H à 48 cellules avec une puissance de 258 Wc, soit le meilleur rendement sur le marché européen dans sa catégorie, pour des projets résidentiels et commerciaux. Le groupe japonais repris par Foxconn en 2016 s’était lancé dans le solaire en 1959 et a commercialisé ses premiers modules dès 1994 en Europe. Il célèbre donc 60 ans d’expertise dans ce secteur avec sa présence sur Intersolar cette année. Des produits historiques uniques seront exposés sur son stand comme, par exemple, un prototype de module photovoltaïque conçu en 1966 pour le phare de l’île d’Ogami (près de Nagasaki, Japon), ou encore le module à cellules solaires en mono-Si utilisé en 1976 sur Ume, le premier satellite opérationnel japonais.

LG Electronics expose sa série de panneaux photovoltaïques V5 en version LG NeON 2 et LG NeON 2 Black dévoilée lors du salon BePositive à Lyon en février dernier (voir icihttps://www.lechodusolaire.fr/bepositive-2019-nouveautes-produits-en-avant-premiere/). Le module haute performance LG NeON R disponible avec une puissance de 350 à 370 Wc (avec 60 cellules solaires) finalise le passage de la série A5 à la série V5. Pour ces modules, la garantie de performance linéaire est d’au moins 90,8 % après 25 ans. Des modules bifaciaux d’une puissance supérieure à 400 Wc seront également présentés, ainsi que les systèmes de stockage Home 8 et 10 avec couplage DC et une capacité de stockage de 7 kWh, 9,8 kWh, 14 kWh, 16,8 kWh ou 19,6 kWh. Le LG Home Energy Package combine la dernière génération de modules solaires avec le système de stockage LG ESS et la pompe à chaleur air/eau LG Therma V pour constituer un système intégré de production d’électricité et de chaleur à partir d’une seule source.

Rappelons que la société européenne REC se propose, pour sa part, de dévoiler un panneau photovoltaïque qualifié de « révolutionnaire » : un module à 60 cellules solaires pouvant afficher jusqu’à 380 Wc de puissance, qui fait appel à une technologie originale de cellule solaire à hétérojonction (développée à partir de sa technologie de demi-cellules, ou half-cut cell) et un concept sophistiqué d’interconnexion et d’assemblage propriétaire, le tout breveté.

Côté onduleurs et optimiseurs …

Delta Electronics étend sa famille d’onduleurs de chaîne M125HV avec des modèles triphasés jusqu’à 140 kVA (et jusqu’à 20 branches) pour une gamme de tension en entrée de 860 à 1600 VDC et un rendement de 99,2%, adaptés à des applications de grandes centrales photovoltaïques au sol. Un système de refroidissement sophistiqué avec une combinaison de convection naturelle et de ventilateurs les rend en outre aptes aux sites les plus ensoleillés avec des températures élevées. L’onduleur de branche compact triphasé M70A offre, lui, jusqu’à 75 kVA avec six trackers MPP. Il s’utilise aussi bien pour des centrales PV au sol que pour des toitures solaires.

SolarEdge ajoute à son portefeuille de solutions StorEdge un onduleur monophasé doté de la technologie HD-Wave qui intègre la gestion de l’énergie solaire, du stockage et de la domotique. La combinaison de toutes ces fonctions dans un seul onduleur simplifiera l’installation, améliorera le rendement du système et permettra d’augmenter le taux d’autoconsommation. La société compte aussi améliorer StorEdge avec l’introduction programmée d’un onduleur triphasé pouvant être couplé en courant continu à une ou plusieurs batteries 48 V, ceci pour soutenir le marché européen du stockage résidentiel. Une troisième nouveauté dévoilée lors d’Intersolar concerne les batteries SolarEdge pour les segments tertiaire et résidentiel qui viendront compléter l’offre StorEdge afin de fournir une solution de stockage complète. Les batteries SolarEdge devraient être disponibles début 2020.

Tigo, spécialisé dans les optimiseurs, introduit sa plateforme TS4 de nouvelle génération, incluant la TS4-A (Advanced Retrofit/Add-on), une solution pour la rénovation avec des fonctions « smart » (sécurité incendie, optimisation, optimisation duo,…) pour des modules classiques déjà installés. Ces produits seront disponibles au 2e semestre 2019.

Lancement du projet clé PV IMPACT pour transcender la technologie photovoltaïque en Europe

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Le 17 avril dernier à Bruxelles a eu lieu, une réunion de lancement du projet PV IMPACT réunissant des experts de onze industries et organisations de recherche pour impulser l’exécution effective du plan SET de mise en œuvre pour le photovoltaïque. Détails !

Onze entreprises et organisations de recherche regroupées dans partenariat gagnant-gagnant, se sont réunies à Bruxelles le 17 avril 2019 pour lancer les activités du projet PV IMPACT, une nouvelle action de coordination et de soutien au niveau européen financée au titre du programme Horizon 2020. PV IMPACT fournira un appui pour l’exécution du plan de mise en œuvre PV élaboré par le groupe de travail temporaire du plan SET (IWG-PV), qui a été approuvé par le groupe de pilotage du plan SET en novembre 2017.

Inciter le secteur privé à investir dans l’innovation photovoltaïque

La Commission européenne et de nombreux chercheurs en photovoltaïque en Europe souhaitent voir le plan de mise en œuvre influencer non seulement les dépenses d’Horizon 2020 / Horizon Europe, mais également celles directement contrôlées par les pays et l’industrie du plan SET. Dans l’idéal, les pays créeront de nouvelles possibilités en dehors d’Horizon 2020 pour financer des travaux de recherche et d’innovation transnationaux dans les domaines qui y sont énumérés.

Mais stimuler les administrations des pays du Plan SET n’est pas l’objectif direct de ce projet. PV IMPACT complétera ce travail en se concentrant sur le secteur privé. PV IMPACT, coordonné par EUREC (Belgique), expérimentera diverses approches pour inciter le secteur privé à investir davantage dans la recherche, le développement et l’innovation photovoltaïques en Europe. Les entreprises peuvent soutenir le plan de mise en œuvre en travaillant sur des projets avec un budget entièrement privé ou en acceptant une forme de subvention publique. Ils peuvent travailler sur des projets individuellement ou en collaboration.

ENEL et Photowatt en tête de pont du projet

La première partie du projet consistera à inviter les entreprises à organiser des événements en parallèle afin de créer de nouvelles relations et de trouver des partenaires avec qui travailler sur leurs projets. Le projet ciblera également deux entreprises industrielles spécifiques: l’une, ENEL Green Power, tentera de faire progresser le plan de mise en œuvre en coordonnant les nombreux acteurs de l’industrie photovoltaïque en Italie; l’autre, Photowatt, appuiera les start-ups et autres entreprises qui souhaitent atteindre les objectifs du plan de mise en œuvre du système photovoltaïque, tout en faisant appel à l’expertise du consortium et à celle des scientifiques qu’elle invitera à contribuer à la réalisation des travaux scientifiques appropriés et aux choix technologiques pour améliorer la compétitivité de son activité industrielle dans le but de fournir au marché des modules solaires hautement fiables et à faible émission de CO2

Une autre partie importante du projet consiste à surveiller les progrès effectués. Des données seront collectées sur les dépenses publiques dans l’UE, sur les dépenses privées, sur les types de projets financés et sur les performances globales de la technologie PV. Les prévisions pour les dépenses futures seront établies selon différents scénarios. Le projet vérifiera si les améliorations de la performance technologique répondent aux attentes et fera des recommandations aux autorités européennes de financement sur la manière dont elles peuvent jouer leur rôle pour ramener la technologie photovoltaïque européenne en tête du classement si elle est vraiment à la traîne.


Quid de PV IMPACT ?

Le projet PV IMPACT («Exécution effective du plan de mise en œuvre pour le photovoltaïque et suivi de l’exécution du plan de mise en œuvre») dispose d’un budget total de plus de 1 M € et est financé par le programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne. Le consortium de PV IMPACT compte avec la participation d’organisations de recherche et de sociétés (industrie) engagées dans l’exécution de tout ou partie des activités de R & D liées au plan SET spécifiées dans le plan de mise en œuvre. La durée prévue des activités du projet est de trois ans et se termine en mars 2022.

Plus d’infos…

C’est quoi solaire-info.fr ?

Parce que vous nous l’avez demandé et qu’il est important de comprendre ce que nous pouvons vous apporter.

Le site solaire-info.fr est une plateforme internet dédiée au solaire photovoltaïque créée par l’association La Spirale IM qui regroupe un ensemble d’acteurs du solaire et qui oeuvre pour rendre la planète plus propre et souhaite participer ainsi à la révolution de notre siècle : rendre l’énergie gratuite et accessible à tous !!

Depuis plus de 12 ans, nos partenaires, bureaux d’études, installateurs ont réalisés près de 400 installations pour le compte de leurs clients particuliers, industriels, collectivités allant de 3 kwc de puissances à plusieurs mégawatt en France pour l’essentielle et également à l’étranger.

Nous réalisons l’ensemble les études de faisabilité, l’installation, le raccordement au réseau électrique incluant les démarches administratives ainsi que la maintenance et la supervision.

Aujourd’hui, nous collaborons sur les sujets suivants :

  • Sécuriser les revenus solaires existants
  • Louer des toitures
  • Construire des hangars agricoles
  • Monter des ombrières de parking
  • Réaliser des serres solaires photovoltaïques
  • Créer des centrales en autoconsommation
  • Etudier la faisabilité de centrales au sol

« Water for the world» présentera des solutions PV pour l’alimentation en eau potable

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La consommation mondiale d’eau doublera d’ici 2030. Cependant, le nombre d’êtres humains n’ayant pas accès à l’eau potable atteint déjà 2,1 milliards. Des solutions actuelles basées sur le photovoltaïque permettent le transport, le dessalement ou la désinfection de l’eau même dans les régions isolées hors réseau. L’exposition spéciale „Water for the World“ présentera différentes solutions d’alimentation en eau potable basée sur le photovoltaïque dans le cadre d’Intersolar Europe.

D’après le Rapport mondial sur le développement de l’eau 2018 des Nations Unies, 2,1 milliards d’êtres humains dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable et 3,6 milliards d’entre eux (près de la moitié de la population mondiale) vivent dans des régions menacées par la pénurie d’eau au moins un mois par an. Si l’on en croit les prévisions, cette situation concernera jusqu’à 5,7 milliards de personnes d’ici 2050 compte tenu du changement climatique et de la croissance démographique. En se basant sur ces deux derniers facteurs, les Nations Unies s’attendent aussi à ce que les besoins en eau à l’échelle de la planète doublent d’ici 2030. Sur les huit dernières années, le „Global Risks Report“ du Forum Économique Mondial classe l’eau dans les cinq premiers risques. Les défis mondiaux portent sur une exploitation de l’eau plus durable, une gestion de l’eau plus efficiente, une répartition plus juste ainsi qu’une captation et un traitement de l’eau décarbonisés dans le cadre des efforts globaux de protection du climat.

Traitement et transport de l’eau à l’aide du courant solaire

Les systèmes photovoltaïques offrent des possibilités intéressantes, y compris pour le dessalement de l’eau de mer et de l’eau saumâtre, par exemple par le procédé physique d’osmose inverse. Ainsi, la ville côtière sud-africaine de Witsand a récemment mis en service une installation pouvant fonctionner en îlotage uniquement grâce à l’énergie solaire ou être raccordée au réseau d’alimentation local. Elle produit chaque jour une centaine de mètres cubes d’eau propre rien qu’avec l’installation photovoltaïque de 66 kilowatts. Le projet européen « REvivED water » teste le processus d’électrodialyse pour dessaler l’eau de mer et l’eau saumâtre. Dix entreprises et instituts de recherche de six pays européens travaillent ensemble. Des systèmes de désinfection de l’eau peuvent aussi fonctionner à l’électricité solaire. Le marché propose surtout des installations indépendantes du réseau qui traitent l’eau en combinant la désinfection par le rayonnement ultraviolet et l’énergie solaire.

Une autre approche importante s’appuie sur des systèmes de pompage solaires pour l’alimentation en eau potable ou l’irrigation des surfaces agricoles dans les régions rurales ensoleillées et arides. Les pompes solaires sont le plus souvent exploitées hors réseau, parfois couplées avec le réseau d’alimentation général ou dans le cadre d’un miniréseau s’appuyant sur les énergies renouvelables. Selon Joachim Went, chef de projet à l’Institut Fraunhofer pour les systèmes énergétiques solaires (ISE), les systèmes de pompage photovoltaïques représentent désormais un „un marché relativement grand dans le monde entier“. Les systèmes de pompage photovoltaïques constituent “une technologie sophistiquée“ surtout pour les systèmes jusqu’à 5 kilowatts (kW). Le photovoltaïque, dont le coût ne cesse de baisser, offre de nombreuses possibilités.

L’usine des eaux PV

Le public intéressé découvrira toutes les solutions actuelles du secteur dans le cadre de l’exposition spéciale « Water for the World » dans le hall B3, stand B3.151 d’Intersolar Europe. Les entreprises Raach Solar GmbH et Grundfos GmbH sont partenaires de cette exposition spéciale. Elles présenteront une usine des eaux autonome alimentée par l’électricité photovoltaïque pouvant être installée dans tous les lieux dépourvus d’accès à l’eau potable. L’usine des eaux photovoltaïque est constituée des composants suivants : pompage, traitement, purification, stockage, distribution et gestion de l’eau. L’utilisation du compteur d’eau intelligent à prépaiement AQtap permet au client lui-même de déterminer sa consommation d’eau et de payer uniquement en fonction de ses besoins. Il s’agit d’une utilisation très intéressante du photovoltaïque et de l’eau notamment pour les organisations non gouvernementales (ONG), les compagnies des eaux municipales, mais aussi comme modèle commercial.

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JinkoSolar lance officiellement le panneau bifacial Swan (430W)

Intersolar : JinkoSolar lance officiellement le panneau bifacial Swan (430W) basé sur la technologie Mono Premium

Jenko


Le premier panneau bifacial de JinkoSolar avec une feuille de fond en Tedlar DuPont transparente sera officiellement lancé lors du salon Intersolar EU. Avec ses 430W, Swan, c’est le nom du panneau, sera probablement l’un des modules les plus puissants disponibles sur le marché, et grâce à la technologie propriétaire Cheetah de Jinko Solar. La concurrence pour livrer 430 watts sur une plaquette mono de 158 pouces s’annonce d’ailleurs féroce. Une chose est sûre, il ne faudra pas longtemps avant que tous les principaux marchés commencent à passer à la solution mono premium.

Déjà, le module 60 cellules et sa technologie Cheetah premium mono 158 pouces lui permettent de fournir jusqu’à 325 Wc dans une taille similaire, ce qui est beaucoup plus puissant que les générations précédentes, avec un module mono ou poly conventionnel de 275 Wc. Avec une puissance plus élevée, la technologie Cheetah permet d’obtenir un LCOE inférieur, un IRR plus élevé et une expérience généralement plus stable dans des conditions d’ombrage défavorables. Alors que le marché mondial continue à évoluer vers le mono premium, la technologie Cheetah sera bien plus efficace et plus fiable pour faire face à la concurrence.

Plus d’infos…

L’autoconsommation solaire collective à l’honneur du quotidien économique « les Echos »

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Cinq à six milliards d’euros pour créer un « Airbus des batteries »

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Cinq à six milliards d’euros pour créer un « Airbus des batteries »

Peter Altmaier, Ministre fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie avec Maros Sefcovic le commissaire européen à l’énergie et Bruno Le Maire ministre français de l’économie

La France et l’Allemagne ont mis un coup d’accélérateur jeudi à leur projet de consortium européen de batteries de voitures électriques, auquel Bruxelles a donné son accord de principe, jugeant urgent de combler le retard de l’Europe face à la Chine.

Au total, « 5 à 6 milliards d’euros seront investis » dans cette initiative, a annoncé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire lors d’une conférence de presse à Bercy avec son homologue allemand Peter Altmaier et le Commissaire européen à l’Énergie Maros Sefcovic.

Cette somme sera constituée à hauteur de « 1,2 milliard d’euros au maximum » de subventions publiques, auxquelles la Commission européenne a donné son accord de principe, et de « 4 milliards d’euros environ d’argent privé », a ajouté le ministre.

Ce projet, lancé voilà 18 mois, devrait déboucher selon M. Le Maire sur la construction d’ici 2020 d’une usine pilote de 200 emplois en France, puis d’ici 2023 de deux usines de production, l’une en France, l’autre en Allemagne, susceptibles de créer 1.500 emplois chacune.

« C’est une étape majeure dans la longue histoire de notre industrie européenne », a souligné M. Le Maire, pour qui ce projet montre que l’Europe « n’est pas condamnée à dépendre des importations technologiques des deux grandes puissances que sont les Etats-Unis et la Chine ».

PSA, Saft…

Selon Peter Altmaier, plusieurs entreprises européennes ont d’ores et déjà fait part de leur intérêt pour le futur consortium, à l’image du groupe automobile PSA et de sa filiale allemande Opel, et du fabricant français de batteries de haute technologie Saft, propriété du groupe Total.

« Aujourd’hui, nous avons un intérêt plus élevé que jamais » pour ce projet de filière européenne, qualifié d’« Airbus des batteries », a déclaré M. Altmaier, en assurant que Paris et Berlin au cours de leurs échanges avaient obtenu « 35 réponses positives, y compris de grands producteurs automobiles ».

« Les consortiums ne sont pas composés par l’État, ils ne sont pas composés par les ministres ou par la commission », a toutefois souligné M. Altmaier, en rappelant que le choix d’intégrer ou non l’alliance revenait aux industriels et constructeurs, par ailleurs « à l’origine de ce projet ».

Contacté par l’AFP, PSA — qui n’a toujours pas officialisé sa participation au consortium — a assuré que le dossier était « à l’étude » via sa filiale Opel, « dans un contexte de sécurisation à long terme des approvisionnements de batterie ».

« Aucune décision n’a été prise à ce stade et ne sera prise tant que l’Union européenne n’aura pas pris un engagement formel », sur les aides, a déclaré un porte-parole du deuxième constructeur automobile européen à l’AFP.

« Susciter des vocations »

Selon le Commissaire européen Maros Sefcovic, le feu vert de Bruxelles à l’octroi de subventions publiques à cette filière européenne de batteries pourrait être donné avant la fin du mandat de l’actuelle Commission, à savoir octobre.

« Le temps presse si nous voulons que notre production européenne soit en place d’ici à 4-5 ans », a souligné M. Sefcovic, en promettant que la Commission, critiquée par Paris et Berlin pour avoir empêché le grand mariage industriel franco-allemand d’Alstom et Siemens, allait jouer un « rôle de facilitateur ».

Il faut que ce projet « puisse susciter des vocations », a insisté de son côté Bruno Le Maire, en appelant les pays « ayant manifesté » leur intérêt à le rejoindre formellement. « Je pense à l’Italie, à la Belgique, à la Pologne, à l’Autriche, à la Finlande », a-t-il souligné.

La production de cellules de batteries est aujourd’hui contrôlée par une poignée de groupes asiatiques, tandis que l’industrie automobile ne développe pour l’instant que les moteurs électriques et certains composants électroniques.

Mais l’Europe souhaite combler ce retard abyssal, notamment face à la Chine, afin de réduire la dépendance des constructeurs automobiles européens et alors que les ventes de voitures électriques devraient décoller dans l’Union européenne, dopées par les restrictions d’émissions.

Actuellement, seul 1% de la production mondiale de cellules lithium-ion émane de l’Union européenne, alors que le marché mondial des batteries auto pourrait atteindre 45 milliards d’euros en 2027, dont 20% à 30% en Europe, selon BCG.

Des bateaux solaires au milieu des yachts de luxe au pied du Rocher début juillet

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En amont du Monaco Solar & Energy Boat Challenge, Torqeedo coopère avec le Yacht Club de Monaco pour réduire les énergies fossiles. Startups, ingénieurs et étudiants se disputeront donc le prix du bateau le plus rapide et le plus écologique durant la 6ème édition du Monaco Solar & Energy Boat Challenge(MCSEBC) du 2 au 6 juillet prochains.

Trois classes de bateaux, à propulsion solaire, à hydrogène etélectrique, entreront en compétition. Torqeedo est sponsor technique du MCSEBC et veille avec le Yacht Club de Monaco à ce que tous les bateaux participants à l’événement soient équipés de systèmes de propulsion 100% électriques. « Il nous semble essentiel que le Yachting puisse se tourner vers des énergies propres, en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre», commente Bernard d’Alessandri, Secrétaire Général du Yacht Club de Monaco, l’une des plus grandes institutions nautiques de longue tradition au monde.

Le Yacht Club de Monaco prend le sujet très au sérieux et lance le défi aux concurrents, mais aussi à toute la communauté monégasque de se rapprocher le plus possible du «zéro émission» durant toute cette semaine.

Le MCSEBC encourage les innovations technologiques et invite les équipes de jeunes ingénieurs associés à des industriels à développer des bateaux sans émissions et à participer à la course, pas seulement pour une question de vitesse et d’adrénaline. Lors de Tech Talks journaliers et de débats publics organisés en marge des épreuves, les équipes présenteront leurs avancées technologiques et les acteurs majeurs de l’industrie discuteront autour de l’efficience énergétique, du développement durable et de la protection des océans.«Je pense que nous montrons ce que les dernières technologies peuvent faire pour nous : Nous faisons un grand pas en avant-dans la bonne direction”, déclare Bertrand Piccard, co-fondateur de SolarImpulse et parrain de la Solar Class.

« Le Yacht Club de Monaco est encore une fois la figure de proue du yachting vert», déclare Dr.Christoph Ballin, cofondateur et CEO de Torqeedo. «Nous sommes fiers d’apporter notre soutien au Yacht Club de Monaco et à ses membres pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et développer de nouvelles technologies durables pour bateaux».Des équipes venues du monde entier participeront au challenge de Monaco du 2 au 6 juillet prochains. Le salon est organisé en collaboration avec la Fondation Prince Albert II de Monaco et l’Union Internationale Motonautique.

Plus d’infos…

Voici le film de l’édition 2018

L’agri(photo)voltaïque prouve sa faisabilité économique

Démonstrateur de l’agri(photo)voltaïque*, le projet d’expérimentation d’une centrale photovoltaïque de 194 kWc avec des modules solaires à 5 mètres de hauteur sur des champs de la communauté agricole Demeter à Heggelbach près du Lac de Constance, s’apprête à présenter officiellement son bilan le 6 mai prochain à Berlin. Deux chiffres : augmentation de l’utilisation des sols à 160% la 1ère année, et à 186% sur la 2e année grâce à la saison caniculaire 2018.

Le projet APV-Resola affiche ce bilan positif après plus de deux années d’exploitation. L’Écho du Solaire s’est déjà fait l’écho de ce projet par deux fois, voir nos articles ici et ici

Un constat : l’ombrage partiel procuré par les modules solaires a contribué à l’augmentation des rendements agricoles, l’ensoleillement élevé (notamment en 2018, avec une hausse de 8,4% comparé à 2017, avec 1319,7 kWh/m2) a, lui, tiré la production d’électricité de source solaire.

Fin du conflit d’utilisation des sols …

L’an passé, les agriculteurs Demeter ont en effet obtenu des rendements supérieurs sous la centrale APV que sur la surface cultivée de référence (donc sans modules APV ni ombrage) pour trois des quatre types de cultures (blé d’hiver, pommes de terre, trèfle, céleri). Le céleri a le plus profité de la situation, avec une hausse de 12% des rendements de production, contre +3% pour le blé d’hiver. Le trèfle a moins aimé. Résultat : – 8%. « Pour les pommes de terre, nous avons enregistré une hausse de 86% par hectare », souligne Stephan Schindele, chef du projet au sein de l’institut de R&D Fraunhofer ISE.

Outre le résultat côté production et rendement, les chercheurs ont aussi relevé des données sur les conditions bioclimatiques du site APV. Au plan de la photosynthèse, l’ensoleillement a été inférieur de 30% sous les modules comparé à la surface de référence. Autre impact : la répartition des précipitations sur le sol et la température au sol. Cette dernière était inférieure à celle en plein champ au printemps et à l’automne, alors que la température de l’air était la même. Pendant les mois d’été, le taux d’humidité au sol était plus important sous les modules (culture de blé), en hiver c’était l’inverse pour toutes les cultures. « Les plantes ont mieux supporté l’été caniculaire grâce à l’ombrage procuré par les modules solaires semi-transparents. Ce qui illustre le potentiel de la technologie APV pour les régions arides mais souligne aussi la nécessité de faire de nouvelles expérimentations aussi avec différents types de cultures », estime l’agronome Andrea Ehmann. L’Institut Fraunhofer ISE coopère déjà au transfert de technologie au sein de plusieurs projets avec des pays en développement. Une pré-étude réalisée pour l’état du Maharashtra en Inde montre ainsi que l’ombrage des modules solaires d’un générateur APV ainsi que l’impact sur le maintien de l’humidité entrainerait un rendement supérieur de 40% pour la culture de tomates et de coton, par exemple. Une autre étude est en cours concernant l’Algérie.

Avec l’ensoleillement cité plus haut, la production d’électricité a progressé, elle, de 2% en 2018 comparé à l’année précédente, et a atteint près de 250 MWh, soit un productible de 1285,3 kWh/kWc installé. Au plan du coût de la génération d’électricité, le concept est aujourd’hui compétitif avec de petites toitures PV, selon les chercheurs qui comptent encore améliorer la situation avec la baisse des prix des produits PV ainsi que les effets habituels de la courbe d’apprentissage.

L’autoconsommation en local de l’énergie produite, comme c’est le cas à Heggelbach, joue aussi un rôle dans la rentabilité d’un projet. Des machines agricoles fonctionnant sur batteries et à l’électricité sont en effet commercialisées depuis deux ans par Fendt ou encore John Deere.

Le projet APV-Resola est subventionné en Allemagne par le ministère de l’éducation et de la recherche et par l’institut de recherche FONA dédié au développement durable. Il est réalisé en coopération avec l’Institut Fraunhofer ISE, la société, BayWa r.e. Solar Projects, l’énergéticien local Elektrizitätswerke Schönau, la communauté agricole de Heggelbach, et divers établissements d’enseignement. Pour plus de détails sur le site, cliquer ici

*L’agri(photo)voltaïque, ou agrivoltaïsme selon l’appellation choisie par Sun’R, a aussi été l’objet d’un séminaire de l’Ofate en octobre 2018, dont les présentations sont disponibles en ligne.